lundi 27 décembre 2010

La place de l'Homme

Dieu n'est pas punisseur. Mais il n'est pas non plus uniquement amour comme on le présente parfois, une vision infantile dû à l’ignorance. S’Il est beaucoup de choses dans ses qualités, Il n’est toutefois pas à l’origine du malheur des hommes, l'homme sait très bien entretenir lui-même tous ses malheurs, il n'a pas besoin de Dieu pour cela.

Un Dieu qui cherche d'ailleurs depuis des millénaires à nous faire changer de comportement et nous faire comprendre ce que nous sommes, avec peu de succès force est de constater. Mais l'homme n'est pas le seul fautif dans ce comportement, il existe toutes sortes de forces contraires qui le manipulent et lui font croire toutes sortes de choses anti-divine, cherchant à le maintenir là où il est.

Il faut comprendre aussi que tout l'univers Réel « est » Dieu qui s'est condensé sous forme de matière. Mais dans cet état Il est involué, c'est à dire qu'il a perdu sa liberté, sa conscience et sa nature d'origine. La matière est ce que nous connaissons avec ses lois automatiques.

Dieu dans sa nature originelle, donc avec tous ses pouvoirs créateurs et transcendants, est hors du temps et de l'espace, hors de cet univers tout en le portant à l'intérieur de Lui. C'est une chose difficile à comprendre. Et la place de l'homme est précisément de permettre à Dieu dans son état originel de pouvoir se manifester dans sa création. Si l'homme a reçu une âme c'est pour permettre cela. Mais pour l'instant nous ne remplissons pas cette vocation et l'homme divin reste en devenir.

Jean-Michel Jutge

samedi 18 décembre 2010

Une terre sacrée ( suite )


Vous parlez de processus de la Lumière de Grâce, à qui cela s'adresse-t-il ? De quoi s'agit-il ? Ce que je lis sur ce site, m'intéresse et m'interpelle. Vous parlez d'investissement et de développement, qu'est-ce que cela signifie et de quelle manière puis-je m'investir ?

La Lumière de Grâce est une force divine qui sous-tend toute la création. Elle émane de Dieu en tant que première manifestation dans le Créé et est l’essence de toute chose existante dans une forme. En quelque sorte l’énergie primordiale à partir de laquelle découle tout le reste.

Mais elle garde en elle toutes les vertus de l’Incréé car elle ne porte pas d’ombre, étant elle-même l’antithèse de l’ombre qui fut engendrée en même temps et en contrepartie de sa nature, un peu comme l’idée de matière et d’antimatière, bien qu’il ne s’agisse pas de cela. Je ne sais pas si je suis clair, bien comprendre nécessiterait tout un développement qui nous amènerait à de nombreuses considérations physiques, métaphysiques et spirituelles.

Développer le processus de la Lumière de Grâce en l’homme c’est prendre contact avec elle à travers notre âme puis la développer dans le corps et l’esprit. L’âme sert alors de vecteur entre Dieu et l’homme, par le processus de la Lumière de Grâce, qui est tout un processus de développement unique en son genre.

Ce processus s’adresse à tous ceux qui arrivent à l’engendrer, potentiellement tout individu, mais dans les faits et de part la nature humaine loin de la nature divine cela présente plus ou moins de difficultés. Car rien dans cette nature n’est capable de répondre de manière adéquate à la haute qualité vibratoire de cette lumière. De fait c’est surtout par l’amour et la grâce divine que peut s’effectuer ce développement, la part qui incombe à l’individu étant de permettre à ce que cette grâce puisse se manifester, en acquérant la liberté intérieure, l’ouverture à l’être intérieur, l’éveil de la particule divine, les vertus de l’âme et la croissance dans la transfiguration.

Un vaste programme qui n’est pas d'emblée à la porté de tout le monde mais qui se construit pas à pas en fonction des difficultés de chacun. Il n’y a pas de recettes sur ce chemin, si ce n’est celles que Dieu nous envoie à travers notre propre croissance, et à travers celle de ceux qui nous ont précédés sur ce chemin, pour le peu que ces recettes puissent nous être utiles. Car chaque âme ne peut croitre que dans sa propre direction, et non dans celle d’un autre.

Jean-Michel Jutge

dimanche 5 décembre 2010

Connaissance de soi


Face à l'adversaire, même l'innocent peut être victime, et l'homme n'a pas suffisamment de présence intérieure pour en être naturellement protégé. Les structures existantes en nous sont la plupart du temps celles de tout être humain qui vit sur son moi, c'est à dire que personne n'est à l'abri. Maintenant, pour minimiser le problème il est nécessaire d’optimiser notre nature divine, et donc transformer cette nature humaine.

Et pour cela il est nécessaire de voir quels sont les actes à poser pour que ceux-ci viennent de l'intelligence, de l'amour, de la créativité, de la bonté, de la lucidité. Et les non-actes lorsqu'il s'agit de sortir des schémas conditionnant de la psyché et affectivité. C'est là ou intervient la connaissance de soi, nécessaire à toute démarche.

Jean-Michel Jutge

samedi 20 novembre 2010

Une terre sacrée


Le processus de la lumière de grâce anticipe et prépare le jour de Dieu, c'est-à-dire le jour où la Terre redeviendra une planète sacrée, où la présence Divine sera vécue par tous, où l'homme acquerra l'immortalité.

Ce jour verra ce qu'on appelle dans les écritures la résurrection des morts, c'est-à-dire le retour sur terre par matérialisation des âmes décédées et suffisamment évoluées, et des êtres transfigurés.

De grands bouleversements qui défieront les lois naturelles apparaîtront. La partie de l'humanité ignorante recevra la "Révélation".

Ceux qui s'investissent dès aujourd'hui dans ce développement verront pour eux-mêmes ce jour être anticipé, si Dieu le veut, car la résurrection de la terre commence maintenant.



Dieu s’est toujours manifesté à travers les âges, et ce depuis que l’homme possède une âme. Et Il l’a fait de multiples manières, à travers ses prophètes, ses avatars, ou ses envoyés célestes, quand Il ne s’est pas manifesté Lui-même directement.

Aujourd’hui la Lumière de Grâce est une réponse donnée par Dieu aux hommes face à l'appel de la souffrance et du chaos du monde.

Jean-Michel Jutge

samedi 6 novembre 2010

Alchimie intérieure


Avant d'être yogi je fus "alchimiste." La quête de l'alchimiste est de trouver la pierre philosophale qui lui permet de faire l'élixir de longue vie, un élixir qui permet de diviniser le corps et le rendre éternel, c'est en tout cas ce que racontent les authentiques alchimistes.

L'alchimie me mena au yoga, et le yoga à l'alchimie intérieure, jusqu'au jour où le Divin posa son doigt sur moi et me mena vers ses hauteurs. Mais je n'ai jamais perdu de vu ma quête initiale, la transformation du corps, qui, avec le service, ont construit les fondements de mon être.

Sur cette route j'ai rencontré le Supramental tel que Sri Aurobindo l'a manifesté et qui en fut mon premier initiateur. Plus tard j'ai rencontré ce que j'ai nommé "La Lumière de Grâce", en hommage à Vallalar, mais qui me fut transmise par un être transfiguré dans la Lumière et qui descendit vers moi des hauteurs célestes. J'ai approché beaucoup de processus divins et en oeuvre sur cette planète, ce qui me permet d'avoir un large aperçu des processus en oeuvre et de leur signification, points commun, mais aussi différences. Et je les ai approché par le bas, comme par le haut, c'est à dire vu du Seigneur.

Je peux dire une chose à ce propos, c'est que tout processus divin, quel qu'il soit, a cette capacité de mener la transformation du corps. Mais que selon son degré de pénétration dans la matière, et donc des différents plans également, il y a plus ou moins de travail à accomplir. Mais ce n'est pas le seul facteur qui intervient. Certains processus englobent beaucoup plus de dimensions que d'autres, et sont donc plus long. Par ailleurs ce qui est accomplis par l'un est acquis potentiellement par l'autre.

Ainsi certaines portes vers la matière, conquises par Sri Aurobindo et La Mère, m'ont été directement offertes comme elles peuvent être offertes à d'autres, et ces passages ont aussi constitué des raccourcis pour la Lumière qui a su les utiliser de manière intelligente. Cette description n’est pas exhaustive. Ce que je veux dire c'est qu'il n'y a qu'une oeuvre divine, mais qui s'exprime de différentes manières. Comme l'ensemble des doigts d'une main mais qui restent rattachés et coordonnés au reste du corps et à l'intelligence qui les dirige.

Ainsi l'évolution d'un individu n'est pas dans le résultat de ses expériences mais dans la manière dont tous les processus de vie qui l'ont traversé ont pu creuser en lui, dans sa conscience, sa matière et son âme.

Jean-Michel Jutge

dimanche 24 octobre 2010

Appel de toute éternité

Pour que l'incarnation divine puisse éveiller directement la particule christique, il faut que ce soit le Christ qui s'incarne, c'est à dire cette puissance divine que l'on appelle le Christ. Car l'âme dans son développement et son éveil prend la couleur et le parfum de la qualité divine qui s'incarne. A la rigueur cela pourrait se faire à travers la grâce d'un être ayant lui-même réalisé le Christ, comme Jésus par exemple, mais dans tous les cas, ce serait le Christ en Jésus qui agirait.

Un être Supramental ne pourrait éveiller l'âme que dans la nature supramentale, sauf s'il est capable aussi de changer de fréquence d'être, et de manifester la nature christique. Certains en sont capables et ces deux possibilités de manifestation ne sont pas exhaustives. Là où les deux forces citées se rejoignent dans leur réalisation, c'est à dire pour que l'une découle de l'autre, c'est sur le plan physique d'un coté, ou sur le plan absolu et transcendant de l'autre.

C'est à dire qu'il faudrait que la force Supramentale pénètre tellement profondément une structure matérielle qu'elle en touche ses fondements existentiels et la transfigure pour la faire passer sur le plan divin. A ce moment là la force Supramentale prend un aspect christique. Ou bien il faudrait que la force christique élève tellement la conscience qu'elle la propulse jusque dans les espaces divins de nature supramentale. Ceci constitue de toute manière et respectivement une étape pour les deux forces.

Le processus d'éveil de la particule et son développement dans la transfiguration est toute une science, et un art que seul le divin peut nous révéler dans sa plénitude, mais dont beaucoup d'éléments ont déjà pénétré la terre et la conscience de l'humanité.

Les routes ont déjà été ouvertes. Des humains les ont empruntées mais ceux qui ont fait complètement la traversée restent peu nombreux. Comparativement à l'expression de la nature Supramentale qui doit encore ouvrir certains chemins avant que ne s'accomplisse l'avènement de l'homme divin qui lui est associé, la nature Christique a déjà ses représentants, et ils oeuvrent pour y appeler l'homme.

Jean-Michel Jutge

samedi 9 octobre 2010

Créateur de toutes les essences

Il y a l'Être Universel qui est Dieu lui-même, et il y a les êtres qui sont les essences divines qui habitent les humains ou les créatures célestes. Les êtres sont personnalisés, et à la fois en unité avec Dieu, car ils sont comme une partie de Lui, un peu comme les doigts de la main qui sont bien distincts, et en même temps tous rattachés à un seul et même organisme.

Il n'est donc pas faux de dire que nous sommes aussi l'Être total, mais par honnêteté intellectuelle il faut tout de même faire la distinction entre ce qui est le tout et la partie.

Mais si l’on veut être précis, la qualité d'être n'est elle-même qu'un aspect de Dieu, car il est bien plus que cela, insaisissable en sa nature, portant une infinité d’essences en une seule car Créateur de toutes les essences. Tous les qualificatifs que l'on pourrait lui donner seront toujours réducteurs, mais il porte aussi l'Êtreté Universelle.

Jean-Michel Jutge

dimanche 19 septembre 2010

La Vérité est Une


Il y a deux types d'approche de la vie spirituelle :

Celle qui consiste à se laisser nourrir, par l'amour divin, la Lumière, être comme des enfants face au Père ou à la vie, dans la simplicité, l'humilité et l'abandon, se laisser porter dans les bras de la vie. Une situation confortable, agréable, insouciante, emprunte de beauté, un simple bonheur de l'existence lorsqu'elle est vécue naturellement.

L'autre approche est celle du combattant. Il ne faut pas le comprendre dans le sens conflictuel que l'homme donne à ce terme, c'est le combat de celui qui cherche à faire avancer la création et il n'a pas lieu sur cette terre, même si les hommes peuvent y réagir par la violence comme cela a été le cas face à certains prophètes.

Car pour que les premiers puissent se nourrir de Dieu dans l'insouciance, il faut qu'il y en ait d'autres qui ouvrent les portes. Et vous n'imaginez pas quel prix chaque conquête spirituelle à laquelle nous avons accès naturellement maintenant, les conquérants ont dû faire face.

Les premiers peuvent ignorer les deuxièmes, le Ciel n'a pas besoin de reconnaissance, il le fait librement et par amour. Et il est vrai aussi que cette seconde approche n'est pas pour tout le monde, qu'elle ne peut être consentie que librement et en toute lucidité, et qu'il peut s'agir parfois d'un sacrifice pour que les autres puissent vivre ainsi dans l'amour conquis.

Mais si nous voulons être totalement efficace dans notre vie spirituelle il faut tenir à la fois de la première nature et de la seconde.

Pour le reste n'oublions pas que la Vérité est Une, même si nous n'en percevons que des bribes, et les contradictions apparentes de celle-ci ne sont que révélatrices d'un manque d'approche unitaire. Cette unité-là se réalise dans Dieu. Si nous pouvons de là où nous sommes voir Dieu, et si nous pouvoir voir ce que nous sommes par le regard de Dieu, alors tout finit par s'éclairer.

Jean-Michel Jutge

samedi 4 septembre 2010

Les forces rebelles


L'existence du monde rebelle vient du fait que Dieu est en grande partie absent de sa création, une création qui est partie du chaos pour aller vers la perfection, mais elle n'est pas achevée, et en attendant il s'y développe des résidus de la vie, qui constituent le monde rebelle, d'où sont issues les forces contraires. Mais les forces contraires n'ont pas de pouvoir en elles-mêmes, il faut comprendre qu'elles ont puisé leur puissance dans les forces de vie de la création en profitant de l'absence de Dieu et en les pervertissant.

L'homme étant une créature du cosmos en subit également les conséquences. Mais l'homme du fait de l'existence de son âme a pour destinée de changer cet état de fait, en devenant le creuset du changement des forces contraires en forces pures pour celles qui peuvent être changée, et mettre fin à celles qui ne le peuvent pas. Ceci doit d'abord être réalisé dans l'individu, puis sur l'ensemble de la terre, puis dans tout l'univers.

Les forces adverses ne sont pas soutenues par Dieu. Toutes les forces qui existent dans la manifestation ont quittée la source divine et agissent en fonction de leur nature et des lois qui les sous-tendent. C'est cette absence de Dieu qui permet aux forces contraires de se les approprier et de les pervertir.

Mais l'homme en faisant intervenir le Divin Lui permet à ce qu'Il se les réapproprie, ainsi les forces, en prenant un aspect absolu, non seulement retrouvent leur fonction originelle, mais en plus portent une intelligence divine créatrice qui fera évoluer la création. Notons que cela est réalisable avec tout type de forces, et pas seulement celles qui ont été détournées par le monde rebelle.

Jean-Michel Jutge

jeudi 19 août 2010

Sommeil, rêve et Eveil


Qu’est-ce qui distingue l'état de rêve, de l'état de veille, ou de l'état d'expériences "spirituelles" ? Trois états de consciences, qui pour ce que j'en observe ressemble à trois "logiques" d'univers.

- Pour répondre brièvement à cette question, il faut distinguer les deux premiers du troisième. La veille et le rêve c'est ce que nous connaissons. En fait nous rêvons tout le temps, sauf que dans la veille cela passe à l'arrière plan et prend une autre forme, le mental, la projection, l'imaginaire, car le rêve s'adapte alors à la réalité, et nous nous mettons à nous identifier.

Dans le sommeil nous ne sommes plus en contact avec la réalité, mais le rêve est alors débridé, il n'a plus de référence extérieure donnée par les sens, alors il part dans tous les sens.

En fait c'est l'esprit qui n'est plus extériorisé et donc se trouve à un niveau plus profond de la conscience qui continue à vivre son histoire et à se réorganiser dans le sommeil par les rêves. Cela permet au corps de se reposer comme nous le savons, mais permet aussi à Dieu de régénérer le corps car nous ne l’habitons plus vraiment et donc ne faisons pas obstacle à cette régénération.

Au réveil l'esprit se projette de nouveau dans le corps à travers les sens mais la conscience reste malgré tout là à rêver le monde, à vivre son histoire personnelle tout aussi construite et illusoire que son ego ou que n'importe quel rêve.

Au milieu de tout cela peut intervenir l'expérience spirituelle. Elle vient d'une dimension au-delà de tout ce dont on vient de parler mais s'y introduit, et donc bouleverse la donne, à la fois du rêve, le l'esprit, de la conscience, de la veille, des sens.

C'est en général une information transcendante de nature animique, donc d'une autre réalité, qui dans le rêve le rend initiatique, dans la conscience l'éveille, dans l'esprit l'illumine, dans les sens les rends extatiques, dans le corps l'incarne.

La perception de l'expérience spirituelle est conditionnée à la fois par la nature de son origine mais aussi par l'élément de soi qui la reçoit, et donc pourra être interprétée différemment selon cet élément. Pour cela l'expérience possède également une nature limitée, mais permet d'appréhender le monde et l'univers, la vie de manière suffisamment différente pour nous approcher de plus en plus d'une vérité de plus en plus vraie tout en nous éloignant de plus en plus de l'illusion que nous prenons pour le vrai. Ce mouvement est exponentiel et sans fin et constitue la joie de l'évolution.

Jean-Michel Jutge

Mantra de la Lumière

jeudi 29 juillet 2010

Être cosmique

Lorsque je vais ou que je me retrouve quelque part dans l'univers, cela se fait en deux temps. Sauf si c'est dans la banlieue immédiate de la terre, et cette banlieue concerne aussi notre galaxie, Il y a tout d'abord un saut instantané qui peux me faire parcourir des milliards d'années lumière.

Ensuite se produit une émergence dans l'univers local et un déplacement plus lent qui me permet de percevoir ce qu'il s'y passe autour. J'existe alors comme un homme perdu dans le vide intersidéral, et cela, les premières fois, peut donner le vertige, mais je n'y suis pas physiquement. Tout ceci ne se passe pas dans le cerveau, même si je garde une sensibilité de mon corps sur terre et de son environnement. Mais là ça dépasse la science.

Je vais encore dire certaines choses, pour que l'on comprenne bien ce qu'est l'homme et ses possibilités. Un jour je me trouvais en conscience planétaire, à l'occasion d'une descente de lumière comme il s'en produit parfois, et souvent je me retrouve dans l'espace, la terre s'étale devant moi, un peu comme les photos prises de l'espace. Et je me suis dis quelque chose comme cela : "tiens, je ne vais pas réintégrer ma conscience ordinaire tout de suite, je vais descendre vers mon corps et le visiter de l'extérieur".

J'avais donc une double perception, celle qui venait de mon corps physique qui était resté en méditation profonde, et celle-là autre par le coté "subtil" de l'univers. Alors je suis descendu vers mon corps, ça n'a pas été difficile de le trouver. C'est une chose vraiment curieuse. Je suis descendu lentement vers lui et me suis placé devant. Alors j'ai ouvert tout doucement les yeux du corps physiques, car je gardais un contrôle sur lui, et j'ai regardé ce qui était là, descendu du ciel.

Il faut savoir que je possède aussi une sensibilité physique des choses subtiles qui me permet de voir tout ce qui est de nature vibratoire que l'on appelle subtile, ondes, vibrations, énergies, forces vitales, entités et même la conscience ou le divin partout où ils se trouvent.

Et donc j'ai vu descendre devant moi cet être qui était une autre partie de moi, celle qui voyageait à ce moment là autour de la terre. Je me voyais des deux cotés selon deux modes de perception différents.

Et j'ai eu la surprise de découvrir que ce corps subtil avait tout à fait la forme et l'apparence d'un être humain, portant même une longue robe couleur bordeaux un peu du style des moines tibétains, mais plus décorée et stylisé, des sortes de mocassins. J'avais une barbe courte, alors que je n'en porte pas, et un visage plus maigre. Ce jour là j'ai unifié les deux corps par l'extérieur, au lieu de le faire par l'intérieur comme habituellement, car c'est par l'intérieur de l'être que je voyage. Ce fut une expérience intéressante.

Si je témoigne ici de tout cela et sans pudeur, ce n'est pas pour me rendre intéressant ou pour prouver quoi que ce soit, mais parce que je pense qu'il est temps que l'homme sache qu'il est bien autre chose que tout ce qu'on a voulu lui faire croire depuis sa naissance. Et ces choses que je vis et bien d'autres sont à la portée de tous, pour le peu que l'on sache sortir de ses conditionnements et explorer la nature de l'Êtreté.

Jean-Michel Jutge

mardi 8 juin 2010

Extinction de soi

Le corps tout autant que l'esprit appartiennent au Divin, la partie divine qui est en nous, l'âme. Ils n'appartiennent pas à ce que l'on appelle communément soi-même, la conscience, l'ego, qui sont différents aspect d'une même chose. Nous, notre identité, ce que l'on considère comme étant soi-même, le soi au centre, notre propre centre, nous avons prit le contrôle de tout cela et nous le vivons dans la légitimité, mais en réalité nous sommes des usurpateurs. Et nous devons mourir nous-mêmes pour qu'il y ait cette renaissance dans l'âme et que tout cela soit redonné à l'être, à l'âme, à la nature Divine. Là est le sens de la mort intérieure.

Cette nature humaine telle qu'elle est communément, telle que nous la connaissons n’est pas un héritage de l’évolution, elle est un produit. « Nous » dans notre conscience, dans notre identité, nous sommes un produit de la chute. Et l'on se considère comme étant ce « soi-même », animé d’une volonté qui commande ce corps, mais tout cela est aussi un produit de la chute.

En toute réalité, à la fois le corps et l'esprit appartiennent à l'âme, et c'est l'âme qui doit reprendre sa véritable place. Et pour que cela soit cette conscience centrale, dans laquelle on vit, qui est aussi celle de l’ego, doit s'éteindre pour que l'identité renaisse au niveau du cœur, c'est-à-dire au niveau de l'âme.

Il s’agit là vraiment d’une extinction de soi, au centre de soi, et d’une renaissance qui a lieu dans notre cœur. A ce moment-là on devient l'humain, on devient l'humain en soi. Alors l'ego ni la conscience ne dominent, l'être humain est de manière entière. Et nous sommes cet être humain qui vivons dans ce corps et nous sommes ce corps, et nous sommes cette vie que porte le corps et nous sommes cet esprit complètement, mais nous ne sommes pas une personne qui habitons au milieu de tout cela, qui commandons à tout cela et qui se différencie de tout cela.

Jean-Michel Jutge

lundi 19 avril 2010

Fondre le "je" dans la Lumière

Le centre de soi correspond à une image, celle à laquelle nous nous identifions, celle de l'idéal que l'on porte, ou du désir projeté qui n'est qu'un fantasme du moi et pousse à vouloir posséder et enfermer dans une boite l'objet aimé qui est l'autre.

Comme l'objet est volatile, impossible à posséder, sauf s'il l'accepte dans sa liberté, donc impossédable tout de même, l'on s'enferme tout seul dans cette boite ne voyant pas que c'est cet acte même qui nous isole de l'objet, de l'autre.

Toutes les autres souffrances, de nature affective, en découlent. Mais le problème n'est ni le désir, ni les peurs, ni l'instinct de possession, car l'on peut aussi aimer se laisser posséder, mais le " je " qui est au centre qui n'est que l'image de soi, le soi qui vit tout ça ; qui est une illusion ne voulant pas disparaitre. Étant une illusion, tout ce qui s'articule autour ne peut être consistant.

Il est nécessaire de voir le " je ", le respirer, le dissoudre, le fondre dans la Lumière. Et l'on sera libre. Étant libre, non pas de l'autre mais de soi-même, l'on pourra aimer sans image, et l'autre est là.

Jean-Michel Jutge

vendredi 5 mars 2010

Le Bouddha et le Divin

Mis à part pour le Bouddha, les hommes que j'ai cité ( Abraham, Moïse, Jésus, Krishna...) étaient en relation directe avec Dieu, l'intelligence créatrice des mondes. La liste citée n'est pas exhaustive.

Le Bouddha, à ma connaissance, n'avait pas parlé de Dieu. D'ailleurs la plupart des mouvements bouddhistes ne se sentent pas concernés, et certains nient même l'existence de l'âme. Pourquoi ? Parce que l'éveil tel que le Bouddha en a parlé concerne l'esprit et pas l'âme, même si cet éveil lui profite aussi pleinement.

Ainsi l'on peut être "éveillé" dans le sens bouddhiste du terme, et ne pas avoir rencontré Dieu, ni même avoir pris conscience de l'existence de l'âme. Par contre l'esprit sera libéré ou tout au moins affranchi de toutes les impressions du passé, c'est à dire qu'il pourra pleinement vivre le présent sans projection et dans toute l'énergie disponible. Cela ne serait pas complet si l'on ne précisait pas aussi qu'il existe plusieurs profondeurs de cet éveil-là et qu'il doit passer par l'esprit de Bouddha, sinon nous ne parlons pas du même éveil.

Si le premier stade de celui-ci est bien la libération de l'esprit, par la réalisation de sa nature lumineuse, le stade suivant est la dissolution de toute la personnalité, toutes les peurs et tous les désirs, ce qui mène à l'équanimité. Bouddha avait réalisé ces deux stades en même temps. Mais cela ne s'arrête pas là, il y a d'autres niveaux encore plus profonds, celui de la compassion universelle, puis du corps glorieux... Ainsi même la voie du Bouddha finira par nous mener vers l'absolu.

... A priori les paroles du Bouddha ont été rapportées par ses disciples dans les sûtras, tout au moins concernant l'essence de son enseignement. L'intérêt de cet enseignement, c'est qu'il peut s'adapter à toutes les cultures et toutes les formes, puisqu'au-delà des formes et des cultures. Je pense que si l'on avait quelques "éveillés" authentiquement Bouddhique en occident, ils remodèleraient tout l'enseignement pour l'adapter à notre période culturelle et contemporaine. Et nous aurions une culture Bouddhique occidentale. Cela se fera peut-être un jour.

Mais il se trouve une relativité, même dans l'éveil, celui-ci n'étant finalement, et indépendamment de l'état intérieur, qu'un degré plus profond de la perception commune du réel. Pour preuve il ne souffre aucun statisme. Où se situe-t-il, l'éveil ? L'Eveil Bouddhique, celui de l'esprit, nous libère des mécanismes de l'illusion. Mais quelle illusion ? Il s'agit de celle projetée par les sens. Et cette illusion est celle construite par l'esprit autour de l'ego, cette conscience identitaire purement matérielle, temporelle et circonstancielle.

Libéré de l'ego, donc de la projection et même libéré des mouvements du vital, vivant dans le champ pur et complet de l'esprit, donc avec une qualité sensorielle et une énergie optimale, la perception n'en reste pas moins limitée au champs de l'esprit et de la sensorialité, et la plus grande part du réel nous échappera toujours...

mercredi 10 février 2010

Don

Lorsque l'on a remis totalement sa vie à Dieu, entre ses mains, notre volonté à la sienne, renoncé à soi pour que l'autre vive, lorsque l'on n'est plus que l'esclave de Dieu, sincèrement, honnêtement et authentiquement, alors Il nous relève et nous rend libre. Et toute action est issue de cette liberté. Et toute action est créatrice et constructrice de la nature divine car Dieu la soutient.

Inversement, celui qui cherche a affirmer son individualisme, son identité, sa différence en brandissant orgueilleusement sa liberté, celui-là se rend esclave de lui-même, et Dieu ne peut rien pour lui car tout ce qu'Il ferait serait vécu comme de la violence.

Heureux ceux qui savent s'abandonner car l'amour est à eux et leur coeur se remplira de la vie ....

Jean-Michel Jutge

dimanche 17 janvier 2010

Essence et naissance

C'est ainsi que je découvrais comment un jour fut intégré ce corps par l'essence. J'étais dehors, en attente de cette intégration, et soudainement je fus dedans. Comme une rupture de niveau. Quelle expérience extraordinaire ! Un fleuve de plaisir me submergeait. Je ne connaissais pas, avant cette intégration, une telle jouissance. Le contact avec la chair n'était que plaisir. Le fœtus investi n'était pas très développé. Quatre mois tout au plus. J'ai alors compris ce qu'était réellement le plaisir pour l'âme, et pourquoi nous y sommes si attachés. Cette expérience me montra qu'il existe un témoin extra-corporel formé hors du corps avant même la naissance de celui-ci et constituant une individualité à part entière. Toutefois je devais en apprendre plus, beaucoup plus tard.

C'est ainsi que je vis un jour l'origine de ce témoin. Alors que le fœtus se formait de son coté, une forme subtile, énergétique, animique se condensait petit à petit dans la proche banlieue terrestre. Pas plus loin que la lune, mais bien dans l'espace vide du cosmos. Et cette forme était sensible à toutes les influences cosmiques et stellaires du lieu. Elle restait d'ailleurs liée au fœtus, lui calquant sa forme, dans l'attente de son jour.

Avant d'exister sous cette forme, elle n'était que flux de vie, venant d'une lointaine région de l'incréé, qui a traversé les distances astronomiques du cosmos et de différents plans, avant de s'enrouler sous cette forme à l'image de l'entité qui l'attendait là en bas. Rien n'empêche de penser qu'au passage elle ait pu s'imprégner d'une partie de l'histoire de ces plans. Et j'ai voulu remonter ce flux, afin d'en trouver l'origine. Je suis remonté ainsi jusqu'à m'immerger dans cet immense être primordial, absolu, impersonnel, aspect divin du divin lui-même. Ce qui faisait l'essence de Jean-Michel, qui continua à se personnaliser jusqu'à ce jour, était issu de Dieu Lui-même. En Dieu cette essence n'avait pas de forme ni de partie, pourtant omniconsciente et omniprésente d'elle-même et du tout. Mais ce sans forme portait tout de même une caractéristique propre, en potentiel, qui devait orienter toute la vie de l'individu qu'elle devait fertiliser.

Ce qui est plus étonnant encore, c'est que cette essence sans forme côtoyait d'autres essences sans forme avec d'autres caractéristiques, dans une unité fondu de l'être primordial, et que ces autres essences ont émané de leur coté les individus incarnés les représentantes. Et plus étonnant est qu'aujourd'hui j'ai retrouvé la plupart de ces individus, que je les ai reconnus, parfois réciproquement, comme frères d'essence dans l'essence même. Voilà pour la petite histoire. Je ne veux pas présenter celle-ci comme une généralité, je ne peux parler que pour ces quelques individus.

Si l'essence primordiale semble ne pas porter d'histoire propre à l'humain, elle possède néanmoins une caractéristique "vibratoire" qui va d'une certaine manière conditionner l'individu. D'autres expériences m'ont révélé que cette essence individuelle reste liée à sa source d'origine, elle en est comme une émanation permanente. Qui plus est elle peut grandir, alimentée par le haut, tout au long de l'existence. Elle peut grandir, alimentée par les autres essences, et elle peut potentiellement grandir jusqu'à unifier en elle toutes les essences de toute l'humanité et de tout ce qui a existé. Il est probable qu'il faille l'éternité pour réaliser cela, et c'est peut-être la direction finale de la création, le tout dans la partie. Dans ce cas, en transposant l'idée de réincarnation sur ce plan, nous pourrions bien être potentiellement la réincarnation de toute l'humanité, et de tout ce qui a porté une essence divine.

Jean-Michel Jutge