mardi 8 juin 2010

Extinction de soi

Le corps tout autant que l'esprit appartiennent au Divin, la partie divine qui est en nous, l'âme. Ils n'appartiennent pas à ce que l'on appelle communément soi-même, la conscience, l'ego, qui sont différents aspect d'une même chose. Nous, notre identité, ce que l'on considère comme étant soi-même, le soi au centre, notre propre centre, nous avons prit le contrôle de tout cela et nous le vivons dans la légitimité, mais en réalité nous sommes des usurpateurs. Et nous devons mourir nous-mêmes pour qu'il y ait cette renaissance dans l'âme et que tout cela soit redonné à l'être, à l'âme, à la nature Divine. Là est le sens de la mort intérieure.

Cette nature humaine telle qu'elle est communément, telle que nous la connaissons n’est pas un héritage de l’évolution, elle est un produit. « Nous » dans notre conscience, dans notre identité, nous sommes un produit de la chute. Et l'on se considère comme étant ce « soi-même », animé d’une volonté qui commande ce corps, mais tout cela est aussi un produit de la chute.

En toute réalité, à la fois le corps et l'esprit appartiennent à l'âme, et c'est l'âme qui doit reprendre sa véritable place. Et pour que cela soit cette conscience centrale, dans laquelle on vit, qui est aussi celle de l’ego, doit s'éteindre pour que l'identité renaisse au niveau du cœur, c'est-à-dire au niveau de l'âme.

Il s’agit là vraiment d’une extinction de soi, au centre de soi, et d’une renaissance qui a lieu dans notre cœur. A ce moment-là on devient l'humain, on devient l'humain en soi. Alors l'ego ni la conscience ne dominent, l'être humain est de manière entière. Et nous sommes cet être humain qui vivons dans ce corps et nous sommes ce corps, et nous sommes cette vie que porte le corps et nous sommes cet esprit complètement, mais nous ne sommes pas une personne qui habitons au milieu de tout cela, qui commandons à tout cela et qui se différencie de tout cela.

Jean-Michel Jutge