samedi 20 juillet 2019

Le Salut


A travers la Lumière de Grâce, le travail de l’immortalité est indissociable du travail de la Lumière. En fait travailler au développement de la Lumière de Grâce, c’est aussi travailler sur l’immortalité, celle de l’esprit tout d’abords, ensuite celle du corps, et cela en passant par l’âme et son développement. Mais la situation de l’immortalité n’est qu’un arbre que l’on rencontre sur le chemin, parmi une multitude d’autres arbres aux multiples vertus. 

Néanmoins, il a son importance, car il s’agit de ce que Dieu appelle le salut, dans l’immortalité nous gardons notre intégrité, celle de notre personnalité fondu dans l’âme, puis ultérieurement celle du corps dans sa perfection. Si l’on doit se donner un objectif, c’est celui du salut. Car l’homme se perd dans son existence, donnant de la valeur à des choses qui n’en ont pas, ou qui n’en ont que de manière arbitraire.

Sans ce salut nous passerons par les trois morts, celle du corps physique, puis celle du corps astral, puis celle de l’esprit, pour finir entre les mains des seigneurs de l’astral qui sauront exploiter ce qu’il restera de notre spectre. Je prends les cas extrêmes bien entendu, car il existe des situations intermédiaires, des mondes de secours, des égrégores qui maintiennent l’existence dans l’au-delà sur des siècles pour celui et ceux qui auront su s’y rattacher. Mais ce salut est bien la chose la plus importante, il nous permet de conserver notre intégrité et d’acquérir la liberté, et même la liberté au-delà du décès pour continuer d’évoluer. 



J’ai conscience qu’aller dans cette direction demande pour beaucoup une remise en question de nombre de valeurs inculquées par nos sociétés, nombre de croyances bien confortables, d’idéaux sécurisants. Et par la suite une confrontation à toutes les limites visibles et invisibles de ce monde. Mais aller en ce sens n’est pas une question de facultés et de réalisations, celles-ci ne sont qu’un effet de notre marche en avant, non le moteur.

Les problèmes sont les mêmes pour tout le monde : tout d’abord reconnaître la nature de notre réalité et de celle de ce monde, il s’agit de prises de conscience. Ensuite trouver les moyens d’action pour faire évoluer cette réalité, enfin trouver l’efficacité dans le partage, car très vite on se rend compte qu’on ne peut évoluer seul tellement nous sommes liés au reste de l’humanité, ne serait-ce que dans la conscience. Il n’y a pas besoin de viser loin, juste poser un pieds devant l’autre, chaque jour et sans relâche, trouver la créativité nécessaire pour faire avancer nos existences et notre vie intérieure.



A travers la Lumière, cette créativité nait de la conjonction de nos compétences, de notre réflexion et de l’intelligence divine, celle que l’on a su faire rentrer en soi. Le Verbe divin qui émane du Logos est totalement intégré dans le processus de la Lumière. Faire rentrer la Lumière c’est permettre au Verbe divin de s’épanouir en soi. La Gnose est la connaissance de ce Verbe divin, c'est-à-dire l’expression spontanée du Vrai. C’est cela l’intelligence divine. 

Donc plus on travaille à l’incarnation de la Lumière, plus cette intelligence se développe, plus la créativité et l’esprit en sont illuminés, les choses sont très simples, il n’y a pas besoin d’éveil, de dissolution de l’ego, de mort intérieure, cela vient après dans l’Intelligence. Le miracle, s’il y en a un, est déjà là, dans cette expression du Logos à travers la Lumière de Grâce. Tout le reste ne fait qu’en découler.

Jean Michel Jutge