mardi 30 décembre 2008

Le Hara

Le mot hara est un terme japonais qui désigne un centre énergétique abdominal lié au système vital. Chez les chinois ce centre est désigné par le mot "Tan Tien." En yoga et selon la terminologie indienne c'est le Kindu.

Dans la tradition japonaise ou chinoise, le Hara ou Tantien est le lieu d'expression du Ki/Chi qui est une force vitale fondamentale qui sous-tend la vie et son expression. C'est une force de la nature. Mais les arts comme le chikong, taï chi chuan, kung fu, ou les art matiaux comme l'aïkido etc... mettent en oeuvre cette énergie afin de pouvoir en bénéficier de multiples manières, en général dans les domaines de la santé, de la résistance du corps, ou de la force ainsi disponible. Le Ki/Chi est directement lié au corps éthérique.

Mais ce centre d'énergie est aussi le lieu d'expression de la force spirituelle du Bouddha. Ainsi il est mis à contribution dès que l'on se relie à Bouddha, que ce soit à travers le Zen, la méditation Vipassana ou d'autres formes de bouddhisme, ou même que l'on se relie directement à Bouddha lui-même. C'est l'un des trois foyers d'expression de la nature de l'éveil, les deux autres se situant dans le coeur, et dans l'esprit.

Ainsi à travers la méditation zen par exemple c'est dans le hara qu'est transformé la force du désir et de la peur, deux modes d'expression de la sphère vitale, ce qui libère l'esprit d'une part et nourrie positivement la sphère vitale d'autre part.

Bien entendu tout cela n'a pas de lien directe avec la sphère supramentale et l'expression de la force du même nom. Non plus avec le système des chakras qui sont directement liés à l'expression de la kundalini ou de différentes shaktis. Développer le hara ne permet pas de développer les chakras, ou seulement indirectement par effet secondaire, et ne permet pas de développer la kundalini, bien que cela soit malgré tout parfois arrivé à certains praticiens sans le vouloir ...

Jean-Michel Jutge

lundi 22 décembre 2008

La Particule Christique

Dieu a lui même qualifié la particule divine dans le coeur de "particule", parfois "d'atome", ou d'autres fois comme un "éclat divin", et il utilise parfois le terme de "radioactif" concernant les rayonnements qui en émanent etc. Nous sommes bien dans le domaine de la physique des particules. Et la transfiguration qui émane de cette sorte de radioactivité a lieu sur le plan physique, avant de se faire sur le plan biologique et sur le plan de la conscience. Il s'agit d'un héritage donné à l'humain en tant qu'espèce et qui ne demande qu'à être éveillée mais qui ne peut l’être que par propagation, ou par la grâce du divin.

Il n'a pas été offert à la personnalité égotique qui doit y mourir, ni au moi avec tout son cortège de revendications, de souffrances et de désirs inassouvis. La particule divine est présente dans tous les hommes, nous naissons avec. Elle reste éternellement de nature impersonnelle mais elle forge par son rayonnement une individualité divine qui constitue l'âme dans la nature Christique. La particule est également appelé particule "Christique" de part son affiliation avec le Christ Universel, elle manifeste le Christ dans l'homme.

Le Christ est Dieu qui s'exprime directement sur le plan physique. Ainsi toute force divine quelle qu'elle soit, et qui trouve son émergence directement sur le plan de la manifestation physique, se manifeste sous un aspect Christique. Nombreuses sont les forces divines qui ont leur émergence directement dans la création. Elles manifestent toutes différents aspects de la nature Christique. De la même manière et quelle que soit la force divine que vous manifestez, si elle touche le fin fond de votre matière corporelle, elle libère le Christ dans l'homme.

Ce Christ va alors alimenter et organiser votre matière et votre biologie autrement. Alors peut-on parler de transformation cellulaire ? Oui, dans une certaine mesure, comme faisant partie de la transformation du tout. Car cette transformation n'a pas lieu que sur le plan cellulaire. Concernant le corps elle touche la cellule mais pénètre plus profondément encore, dans les molécules telle l'ADN, dans les structures atomiques elles-mêmes donnant une qualité lumineuse à la matière du corps et pouvant créer un corps glorieux, et pénètre plus loin encore prenant la matière par en dessous en y amenant la nature divine elle-même avec des conséquences que je ne décrirais pas ici.

Jean-Michel Jutge

dimanche 14 décembre 2008

L'au-delà

Je ne me baserai que sur mon vécu pour répondre à ces questions, en parler par connaissance interposée ne mène pas à grand chose, tout peut être remis en question, et mieux vaut décrire des faits que spéculer sur des théories.

Il existe toutes sortes de "décédés." C'est à dire que lorsqu'on voyage dans l'au-delà, du plus bas pour ce qui est communément appelé les enfers, au plus haut c'est à dire les sphères divines subtiles qui leur sont accessibles, l'être humain décédé apparait sous différents états. J'appelle sphères divines subtiles les dimensions subtiles habitées par le divin, car un être transfiguré qui partirait avec son corps va encore au-delà, il existe donc des mondes inaccessibles pour celui qui a perdu son corps, nous parlons bien des personnes décédées.

Pour qu'une personne décédée puisse garder un contact avec le vivant il est nécessaire qu'elle conserve un certain degré de liberté dans l'au-delà, ou qu'une personne proche par exemple et vivante ait refusé de rompre le lien au moment du décès. Ainsi des fils ou des filles peuvent conserver les liens avec l'un ou l'autre des parents décédés ou inversement si par exemple une mère perd un enfant. Ces cas se rencontrent assez couramment. Je ne porterai aucun jugement sur les raisons des liens qui sont ainsi conservés et qui profitent plus à la personne décédées qu'au vivant, en tout cas pour le temps où ce lien est conservé.

Indépendamment de cela, plus on monte dans les sphères, plus les individus ont la possibilités de prendre contact avec les vivants. Mais il faut faire la part des choses, car ce n'est pas toujours pour guider le vivant, même si c'est ainsi qu'ils se présentent parfois, mais plutôt beaucoup trop souvent pour renouveler les forces vitales qu'ils puisent avec leurs contacts sur terre afin de repousser au plus loin l'échéance de la mort astrale, une deuxième mort qui intervient dans l'au-delà pour celui qui n'aura pas su développer une âme conséquente.

Ainsi nombre de "Maîtres", "Enseigneurs", "Guides" de l'au-delà que l'on découvre dans certains enseignements spirituels n'ont pour but que de créer suffisamment de liens pour développer les dimensions dans lesquelles ils se trouvent et qui finiraient par mourir s'ils ne faisaient pas cela. Certains de ces liens ont été développés depuis des générations, voir des siècles ou des millénaires créant de vastes univers subtils dans lesquels se retrouvent les décédés qui s'y sont reliés lors de leur vie sur terre.

Le problème de ces dimensions est que souvent elles usurpent une fausse spiritualité, de faux enseignements, ou des enseignements mitigés qui n'ont pas valeur absolu, portant leur logique, mais ne permettant pas d'atteindre au divin. J'en veux pour exemple une certaine hiérarchie de "Maîtres" très à la mode dans certains milieux spiritualistes, mais faisant partie de dimensions subtiles non divine et rattachées à la conscience collective. Ou bien la résurgence actuelle des sphères de l'ancienne Egypte qui à travers le tourisme mondial et la spiritualité ésotérique cherche à se répandre sur le monde, avec peu de succès il faut le dire pour ce qui est de ces anciens égrégores.

Et puis il y a ceux qui durant leur vie ont pu accéder au divin, ou tout au moins suffisament développé leur être pour pouvoir continuer leur évolution dans l'au-delà, accéder aux sphères de Lumières, Bouddhiques, Supramentales ou autre qui sont des mondes protégés. Parfois ces êtres sont déléguée pour intercéder auprès des vivants, et s'ils se sont mis au service de l'évolution de leur vivant, ils poursuivent leur oeuvre lorsqu'ils ont laissé leur corps. Je citerai pour ceux que je connais Sri Aurobindo et la Mère qui vivent principalement dans ce qu'ils ont appelé le physique subtil, ce qui leur permet de rester proche de l'homme, mais qui voyagent aussi à travers les dimensions du Supramental et probablement d'autres dimensions encore.

Je citerai aussi le cas de Marie-Madeleine, l'une des proches de Jésus, qui se trouve dans une dimension de l'astral supérieur alimentée en permanence par la Lumière Divine, et suffisamment proche des hommes pour en faire bénéficier ceux qui se relient à son être.

Ou bien celui du Bouddha, une vaste conscience universelle qui a su se construire un corps de gloire et de lumière après sa mort, si vaste qu'il porte en lui de multiples mondes où les êtres peuvent trouver refuge après leur décès en attendant le jour glorieux où notre terre deviendra divine.

Je pourrai multiplier les exemples, mais l'on aura compris que l'on ne peux pas généraliser un phénomène, et il faut être sûr de soi lorsque l'on cherche à contacter un mort, et sûr du lien que l'on projette, car la réponse que l'on obtiendra correspondra toujours à notre nature de fond. Ainsi j'ai vu aussi des démons issus de mondes inférieurs, prendre la forme d'êtres universels afin de mieux asservir le pauvre humain avide de sensationnel, de pouvoir, ou d'ambition spirituelle.

Jean-Michel Jutge

lundi 8 décembre 2008

L'esprit

Au-delà du corps l'esprit est le véhicule de la perception, et de l'action. L'esprit s'enracine d'un coté dans le corps à travers les sens, et de l'autre dans le soi, que le soi existe sous l'état d'ego, de conscience ordinaire ou de supraconscience. Lorsque l'atman est réalisé, c'est à dire la nature divine qui se trouve au-delà de la conscience, l'esprit s'enracine dans l'atman et devient son instrument. Ainsi l'esprit n'a pas de centre, il est sa propre sphère libre par nature, mais identifié. Il n'est pas le soi, pas le divin, pas l'êtreté mais l'instrument par lequel l'individu quel que soit son centre se relie aux choses et prend contact avec elle. Il est la lumière qui éclaire l'existence. L'esprit peut être rendu aussi vaste que l'univers et même plus ou aussi petit que l'atome, peut être concentré, dilaté, multidirectionnel, projeté ou rétracté etc...

Tous les phénomènes de l'existence, physiques ou subtils sont perçu au sein de l'esprit. Ce qui échappe au champ de l'esprit n'est pas perçu. Chaque fois que l'on est attentif à quelque chose, notre esprit prend contact avec la chose à laquelle l'on est attentif. L'esprit est sous le commandement de l'individualité où qu'elle se situe, sous le commandement du corps à travers les instincts ou les pulsions, de la pensée lorsqu'elle nous dirige, ou de l'ego, de la supraconscience si c'est le sommet de soi ou du divin réalisé ou non. Livré à lui-même, il est toujours attiré par la sollicitation la plus forte. Le champs de notre esprit reste toujours limité car son énergie est limitée. Cette énergie est alimenté par la vie, le souffle, ou les forces de l'être.

Dans le sommeil l'esprit se retire progressivement en lui-même, en quittant la surface du corps et du monde extérieur, pour des niveaux dont nous n'avons pas conscience. Sans l'esprit il n'y aurait aucun lien entre le divin, le soi, la vie et la matière. Les quatre n'auraient pu se réunir. Perdons l'esprit, nous ne cessons pas d'exister mais rentrons dans le néant car l'on n'a plus aucun contact avec tout ni même avec soi-même. En Dieu, l'esprit, l'être et l'énergie ne font qu'un.

Jean-Michel Jutge