dimanche 23 mai 2021

La vie intérieure

 

La vie intérieure est unique pour chacun, même s’il est possible d’en déterminer des constantes universelles. Aussi, il est impossible d’établir une règle ou une loi précise de ce qui peut être vécu, et applicable à tout le monde. C’est à chacun d’arriver à déterminer pour lui-même ce que peut être la réalité des expériences intérieures, d’où elles viennent, et quelles sont leurs illusions. Et parmi celles-ci nous pouvons distinguer deux types d’expériences, celles de l’esprit, et celles de l’âme.

La conscience par exemple est capable de générer toutes sortes d’expériences d’une grande clarté perceptible, même si elles sont parfois de l’ordre du symbole. Les visions de la conscience n’ont tout de même pas l’impact transformateur que peut avoir une initiation de l’âme ou de la Lumière divine, bien que ces expériences puisse être unificatrices, ou révéler les mouvements profonds de la conscience. Il faut savoir reconnaître ce type d’expériences et les distinguer de celles de l’âme. Cela se passe dans les mouvements du soi. 

Tout le problème consiste à ouvrir des brèches dans la forteresse de notre conscience pour que celle-ci devienne malléable et qu’on puisse la transformer. Alors il arrive, notamment sous l’effet du travail intérieur, que la limite entre la conscience personnelle et la conscience collective s’atténue, voir disparaisse. Alors, on peut aussi vivre toutes sortes d’expériences en rapport à cette conscience collective.




Là où c’est intéressant, c’est lorsque l’âme et la Lumière divine ouvrent elles-mêmes des brèches dans tout cela et y introduisent la Lumière, nous révélant la nature réelle de soi et du monde. L’expérience devient alors initiatique et fait évoluer l’âme, modifie l’état énergétique et nous réaligne sur le vrai. 

Lorsque ces trois éléments ne sont pas présents, évolution de l’âme, modification de l’état énergétique, et réalignement, c’est que ce sont des expériences de l’esprit. Et cela même si elles sont lumineuses, touchent à la conscience ou sont de nature archétypales. Parfois les expériences de l’esprit sont aussi induites par la Lumière divine. Mais ne pouvant atteindre les profondeurs la Lumière se mélange avec toutes sortes de choses, rêves, symboles, désirs. Il faut alors savoir discriminer la part de ce qui vient de la Lumière et celle qui vient de soi ou d’ailleurs.

Et il y a aussi les expériences du monde astral, qu’il faut aussi apprendre à reconnaitre, qui peuvent être puissantes énergétiquement ou émotionnellement, mais non de nature absolue.

Le travail de la Lumière de Grâce, en ouvrant  la sensibilité sur toutes les dimensions, peut appeler toutes ces expériences indistinctement. Mais dans un stade de développement ultérieur tout se purifie et il ne reste que la Lumière divine et son travail de transfiguration.

Jean-Michel Jutge