mercredi 11 novembre 2020

Multiple possibilités d'évolution

 

Les possibilités de développement intérieur sont multiples. L’homme, depuis qu’il reçut une âme puis a chuté de son statut divin, a exploré de multiples possibilités d’évolution, souvent alimentées, nourries ou révélées par de grands prophètes, avatars ou missionnés divins. Ou tout simplement des êtres éveillés tel l’a été le Bouddha. Toutes ces possibilités de développement présentent parfois des points communs, d’autres fois de grandes différences, qui se mélangent en diverses proportions. Ce qu’il faut comprendre c’est qu’il n’y a pas un axe unique d’évolution. Ce qui est offert à l’homme est multiple, et les possibilités de réalisation sont multiples, avec toutes leurs caractéristiques. Il est pratiquement impossible dans une vie d’homme de pouvoir aborder tout ce qui existe dans ce domaine. Aussi la tendance est de se spécialiser dans une direction particulière, vers une réalisation particulière, et à partir de celle-ci, éventuellement explorer les autres domaines, sachant que cette exploration est sans limite. Car le Divin peut toujours ouvrir à l’homme de nouvelles possibilités d’évolution.

Parmi toutes ces possibilités il s’en trouvent certaines qui sont rattachées à la croissance de l’âme, comme les voies christiques par exemple, d’autres qui sont liées à la nature de l’esprit, telles les démarches bouddhistes, ou de la conscience, telles les voies de la réalisation du soi. Mais toutes ces voies sont très différentes les unes des autres, ne donnent pas le même résultat, et ne concernent pas les mêmes parties de soi dans leurs développement. Et souvent nous les confondons, faisant des amalgames d’où il est difficile d’extraire une compréhension cohérente, ou même créant un système de compréhension pour unifier les contradictions, mais qui n’a plus rien à voir avec la réalité des choses. La confusion vient du fait que peu d’individus ont réalisé la grande unité de l’existence, et l’on se focalise en général sur l’un ou l’autre de ces mouvements. 

Globalement ceux qui se rattachent à Dieu et à la croissance de l’âme parlent plutôt d’action, qui est l’action de l’âme, il faut bien le comprendre. Car Dieu nous envoie toujours vers le monde, et l’âme se sauve aussi en sauvant les autres. Alors que ceux qui se rattachent à l’éveil de l’esprit parlent plutôt de contemplation et du non agir, qui est la non action de l’ego, il faut bien le comprendre. Ce chemin est issu principalement du bouddhisme mais pas seulement. Mais les deux ne sont pas contradictoires, ils se complètent même harmonieusement, car l’action de l’âme n’est jamais aussi efficace que quand l’ego se tait. Et l’esprit n’est jamais autant lucide que lorsque Dieu nourrit l’âme à travers l’action. 

Les deux mouvements pour une mutation accélérée sont indispensables l’un à l’autre. Quant à la réalisation du soi, elle contredit l’extinction du soi qui a lieu dans les voies bouddhistes ou même christique. Pourtant toutes ces choses ont un sens et se complètent parfaitement. Ce sens ne peut être découvert et compris dans son essence que dans l’expérimentation, et c’est encore dans l’expérimentation que l’on peut créer la grande unité de la Vie et des multiples possibilité qui s’offrent à l’humain. L’approche intellectuelle, idéaliste, ou simplement métaphysique ne peuvent suffire sans une profonde expérimentation.

Jean-Michel Jutge


mardi 13 octobre 2020

La sensibilité

 

Le monde qu'a construit l'homme n'est pas fait pour des êtres sensibles. Nous parlons de cette sensibilité qui donne accès aux réalités transcendantes de ce monde, mais aussi immanentes. Ce monde a été construit et développé par des êtres pour qui la sensibilité est une donnée inexistante. Les personnes sensibles en sont bien souvent les premières victimes. Au milieu de celui-ci, il est déjà difficile pour quiconque de se développer de manière équilibré et créative, alors que dire de ceux qui portent une telle ouverture. L'Eveil de l’esprit est aussi l'ouverture de cette sensibilité au monde, sans restriction, dans la vulnérabilité.

 La première des choses lorsque se produit cet éveil est d’apprendre à accepter cette vulnérabilité, de savoir se situer dans notre rapport aux autres, pouvoir écouter tout le monde, mais apprendre aussi à voir par soi-même. Ce qui est la garantie d'un équilibre. Par exemple si je vous dis une chose, et que cela vous parait judicieux, exact, de bon sens, ce sera vous qui l'aurez-vu et cela vous appartiendra. Mais si vous l'acceptez parce que vous me donnez de l'autorité, sans le voir, cela vous décentrera de vous-même et n'apportera que confusion, même si ce qui est dit est vrai. Je ne sais pas si vous comprenez.

Ce que l'on découvre et voit par soi-même est plus important que tous les bons conseils qu'on pourrait suivre, car alors vous vous construisez dans l'intelligence, le bon sens, la perception du vrai et des faits, les actes qui en découlent sont sains. Alors qu'importe que l’on ne comprenne pas tout d'un coup. Dans l'ouverture tout finira par venir, tout ce dont on a besoin. Et cela n’empêchera pas de communiquer et de partager avec qui que ce soit qui est prêt à vous entendre et à partager avec vous. Et dans ce cas-là, il y a vraiment relation.

Jean-Michel Jutge

lundi 14 septembre 2020

Esprit et sensibilité

Lorsque la sensibilité est ouverte, il est possible de communier avec l’esprit de toutes choses. Prenons l’esprit de l’arbre. L’arbre reste vivant même coupé, car ses cellules le sont, et son esprit peut l’habiter encore longtemps. Même une plante sèche peut garder son esprit, on utilise ce principe en alchimie en ravivant l’esprit d’une plante médicinale séchée, dans sa teinture, pour qu’elle agisse à la fois sur un plan physique et un plan plus subtil. Et même chez un animal mort son esprit peut rester un certain temps avant de retourner à l’esprit collectif de l’espèce, car les animaux n’ont pas d’âme, donc pas d’individualité en propre. Pour qu’ils gardent cette individualité dans le décès, il faudrait une intervention supérieure. Et même dans le minéral se trouve un esprit, plus dense, plus profond, plus difficilement accessible mais qui porte une grande beauté.

Si vous en avez l’occasion, essayez sur un grand arbre bien vivant planté au sol de prendre contact avec son esprit en posant vos mains dessus. Vous devriez pouvoir sentir sa force, son énergie, sa sensibilité. Et inversement communiquez-lui votre énergie, ils y sont très sensibles. Et lorsqu’il s’agit d’une force divine, ils l’intègrent automatiquement à leur propre nature, l’arbre gardera ensuite cette force divine pour la déployer autour de lui.

Jean-Michel Jutge

samedi 8 août 2020

Anges

Tous les anges avec lesquels nous avons été en contact ont toujours eu une paire d'ailes. Le rapport que l'on établit avec ces créatures passe par l'esprit et l'âme, il est toujours une nourriture pour l'âme qui s'en trouve grandit. Un ange n'apparaît pas toujours forcement de la même manière, son énergie et sa Lumière peuvent changer selon les besoins ou les circonstances. Sa communion avec notre être intérieur peut nous imprégner de sa nature au point que nos corps subtils en acquière les propriétés. Ainsi il n'est pas rare de se retrouver tel un ange, avec des ailes de Lumière, lorsque cette nature nous pénètre, mais ce n'est qu'une projection de leur propre nature subtile.

De ce que j'ai pu constater dans les différents mondes divins habités par des anges, leurs ailes s'appuient sur le souffle divin comme les ailes des oiseaux peuvent s'appuyer sur l'air. Elles servent donc à se déplacer d'une dimension à une autre. Lors de mes voyages dans ces dimensions, il n'était pas rare que je me fasse porter par un ange lorsqu'il s'agissait de s'élever dans la Lumière et de changer de plan. Jusqu'au jour où par une initiation divine je reçu moi-même dans mes corps subtils une paire d'aile qui m'étaient personnelles et me permirent toutes sortes de déplacements. Je n’en témoigne pas par vanité, mais pour présenter les différentes possibilités qui s’offrent à l’évolution humaine. D'autres créatures que les anges portent des ailes dans ces dimensions, telles les licornes aillées par exemple.

Jean-Michel Jutge

samedi 4 juillet 2020

La vague et l'océan



La tradition de l’Inde a une très belle image pour qualifier notre unité avec le Divin, c’est l’image de l’océan et de la vague. Nous sommes la vague sur l’océan, donc en tant que vague nous avons ce sentiment d’en faire partie, d’être lui. Mais nous ne sommes que la vague, pas l’océan. Toutefois en certaines circonstances, nous pouvons devenir vaste, très vaste, communier avec la vastitude de l’océan et partager avec lui ses qualités créatrices. 

Mais il faut avoir conscience qu’à ce moment-là ces qualités nous sont données par le Divin, elles ne nous appartiennent pas en propre. Et ces moments sont des moments d’unité qui nous font grandir, mais aussi nous rendent humble en nous faisant prendre conscience que nous ne sommes finalement qu’une infime particule au sein de Dieu qui ne doit son existence que parce qu’il l’alimente en permanence.

Jean-Michel Jutge

mardi 26 mai 2020

Environnement et Libération



J’ai bien conscience que l’environnement humain ne favorise pas un travail de libération. Car toute la structure humaine, le mouvement social, pousse en sens contraire. Pourtant c’est au milieu de cela qu’il faut agir, et qu’il faut faire. Et plus on avance, plus on devient sensible à ce décalage, entre notre démarche, et la tendance commune. Le réflexe qui nait est alors le protectionnisme, et parfois l’isolement. 

Mais le protectionnisme et l’isolement ne font que contribuer à maintenir la tension interne. Il faut comprendre que ce n’est pas la solution, même face à la peur. Et donc apprendre à accepter cette vulnérabilité est nécessaire. Le monde est brutal, blessant. L’amour, la compassion, la compréhension par l’autre, auxquels chacun aspire légitimement font souvent défaut. 

Mais c’est aussi au milieu de cela que l’on avance, et si on ne peut apprendre à l’autre à être différent, nous pouvons essayer d’être par l’exemple et commencer à aimer soi-même, ce qui veut dire là aussi accepter la vulnérabilité. Ce mouvement fait aussi partie de l’ouverture dont j’ai déjà parlé. Il nous faut créer ce qui fait défaut à la nature humaine, et cela ne peut commencer que par soi .

Jean-Michel Jutge

samedi 11 avril 2020

Être Cosmique



L'essence de Dieu vit en tous les hommes. Le problème est de pouvoir la réveiller, faire en sorte qu'elle devienne vivante, dynamique, expansive. Car le mode de vie actuel de l'être humain ne favorise pas cela, tout est fait dans nos sociétés pour étouffer l'âme naissante. De fait, le pouvoir qu'a établie la personnalité sur notre nature humaine ne permet pas un éveil de cette âme. Mais en potentiel, tout être humain a la capacité de laisser pulser Dieu en lui.

 Dans cette expansion, nous devenons des êtres cosmiques. Non pas symboliquement, mais notre âme peut englober tout l'univers, porter les étoiles en elle, les galaxies et le cosmos, et même créer dans cet univers et dans son unité avec le Divin. Là est le rôle que Dieu a donné à l'homme lorsqu'il lui a offert une âme. Retrouver cette ascendance divine et cosmique, universelle, fait partie du développement intérieur. Nous sommes nées de la Terre, mais nous sommes nés aussi des astres et des étoiles, pas seulement physiquement parlant, mais aussi à d'autres niveaux existentiels, plus profonds que notre matière.

Jean-Michel Jutge

samedi 7 mars 2020

La peur


La peur est une énergie qu'il faut apprendre à remettre en circulation. Lorsqu'elle est là il suffit de la regarder telle quelle, en tant que sensation, sans son objet, sans la fuir. Elle atteint alors un paroxysme puis disparaît, l'énergie est libre. Cela demande un peu d'apprentissage pour que ce soit efficace, car ce n'est pas une attitude naturelle face à la peur et cela ne vaut que pour les peurs psychologiques. 

Nous parlons ici de la peur que l’on projette sur l’existence, et qui nous fait perdre le contact avec la réalité. 

La peur reste le problème central de tout être humain. Aborder le problème de la peur est un élément important de toute démarche intérieure, et il est nécessaire d’apprendre à vivre avec la peur de manière à ce qu’elle ne soit plus un problème. Mais le savoir ne sert à rien si on en reste là. La prise en connaissance des choses ne constitue que l’information de départ, mais elle n’a aucun pouvoir transformateur. 

Dans cette démarche c’est l’intelligence qu’il faut développer, et la créativité face aux peurs. La connaissance doit déboucher sur des actes. Les actes à poser face à la peur nécessitent d’identifier les problèmes, connaître ses peurs, ne plus les fuir, et plonger en elles afin d’en libérer l’énergie. Mais tout ceci s’apprend, ce n’est pas inné, il faut s’y prendre petit à petit, essayer et réessayer, particulièrement dans les moments de calme et de paix, jusqu’à ce que le processus d’intégration des peurs soit naturellement installé. 

Alors la peur n’est plus synonyme de souffrance, mais d’évolution, car elle devient chaque fois un mouvement libérateur de l’énergie et de la conscience. Et cela crée l’ancrage. Chacun a l’entière liberté de se pencher ou non sur la question. Et c’est à chacun d’en apprécier ou non la pertinence.

Jean-Michel Jutge

lundi 3 février 2020

Le processus de la Lumière de Grâce



Trois phases de développement passent par le processus de la Lumière de Grâce.

La première est la phase de la sensibilisation. Cela se résume à être mis en contact avec les forces divines, de manière sensible tout d’abord, puis de manière consciente, et à faire en sorte qu’elles se développent en soi. C’est un contact qui passe par l’esprit. Ensuite il est nécessaire de le mettre en œuvre aussi souvent que possible dans nos vies quotidiennes, pour que les forces divines soient actives même lorsqu’on ne les travaille pas.

La seconde est la phase d’enracinement pour ainsi dire, c’est un enracinement qui se fait dans le cœur, et qui a lieu lorsqu’on a suffisamment développé la première phase et que la Lumière pénètre suffisamment profondément pour aller toucher le cœur. L’âme est alors nourrie et la particule divine sollicitée. Dans la seconde phase c’est la prise en charge des forces et leur intériorisation qui compte.

La question d’un conflit éventuel entre nos deux natures, celle de la personnalité, et celle de l’âme en développement, ne se pose que dans les deux premières phases où subsiste une identité. Le conflit se résout par la collaboration de cette identité, ou même l’effacement, c'est-à-dire la mort intérieure qui est beaucoup plus présente dans la troisième phase.

La troisième phase part du cœur lui-même, la particule divine est active et émet un processus de rayonnement. L’espace divin du cœur se développe et l’âme croît indistinctement dans les aspects du corps, de nos énergies ou de la conscience. C’est dans cette phase plus particulièrement que rentre en œuvre les mécanismes de mort intérieure. Ici c’est l’abandon de soi qui compte, l’apprentissage de la mort intérieure et la dissolution du soi, car le soi est l’obstacle principal. Plus le soi saura se fondre dans l’âme, plus celle-ci gagnera en créativité, en intelligence et en amour, et plus son rayonnement pourra pénétrer le corps et les énergies vitales pour leur transformation. 

La mort intérieure est complète lorsque l’individualité, l’ego se sont fondus dans l’âme, avec une renaissance qui se fait à travers elle. Nous sommes alors la Lumière, le Christ intérieur, et à la source du processus. Il n’y a plus alors de distinction entre les deux natures.

Jean-Michel Jutge