samedi 6 novembre 2010

Alchimie intérieure


Avant d'être yogi je fus "alchimiste." La quête de l'alchimiste est de trouver la pierre philosophale qui lui permet de faire l'élixir de longue vie, un élixir qui permet de diviniser le corps et le rendre éternel, c'est en tout cas ce que racontent les authentiques alchimistes.

L'alchimie me mena au yoga, et le yoga à l'alchimie intérieure, jusqu'au jour où le Divin posa son doigt sur moi et me mena vers ses hauteurs. Mais je n'ai jamais perdu de vu ma quête initiale, la transformation du corps, qui, avec le service, ont construit les fondements de mon être.

Sur cette route j'ai rencontré le Supramental tel que Sri Aurobindo l'a manifesté et qui en fut mon premier initiateur. Plus tard j'ai rencontré ce que j'ai nommé "La Lumière de Grâce", en hommage à Vallalar, mais qui me fut transmise par un être transfiguré dans la Lumière et qui descendit vers moi des hauteurs célestes. J'ai approché beaucoup de processus divins et en oeuvre sur cette planète, ce qui me permet d'avoir un large aperçu des processus en oeuvre et de leur signification, points commun, mais aussi différences. Et je les ai approché par le bas, comme par le haut, c'est à dire vu du Seigneur.

Je peux dire une chose à ce propos, c'est que tout processus divin, quel qu'il soit, a cette capacité de mener la transformation du corps. Mais que selon son degré de pénétration dans la matière, et donc des différents plans également, il y a plus ou moins de travail à accomplir. Mais ce n'est pas le seul facteur qui intervient. Certains processus englobent beaucoup plus de dimensions que d'autres, et sont donc plus long. Par ailleurs ce qui est accomplis par l'un est acquis potentiellement par l'autre.

Ainsi certaines portes vers la matière, conquises par Sri Aurobindo et La Mère, m'ont été directement offertes comme elles peuvent être offertes à d'autres, et ces passages ont aussi constitué des raccourcis pour la Lumière qui a su les utiliser de manière intelligente. Cette description n’est pas exhaustive. Ce que je veux dire c'est qu'il n'y a qu'une oeuvre divine, mais qui s'exprime de différentes manières. Comme l'ensemble des doigts d'une main mais qui restent rattachés et coordonnés au reste du corps et à l'intelligence qui les dirige.

Ainsi l'évolution d'un individu n'est pas dans le résultat de ses expériences mais dans la manière dont tous les processus de vie qui l'ont traversé ont pu creuser en lui, dans sa conscience, sa matière et son âme.

Jean-Michel Jutge

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