jeudi 28 juin 2012

Le bagage karmique


Observons chez chaque individu, du stade de la conception à la fin de la vie, comment différents éléments qui le composent se construisent. L'individualité de la conscience apparaît quelques mois après la naissance. Quant à l'individualité divine, dans la majorité des cas elle n'apparaîtra jamais. Le bagage karmique quant à lui et pour sa plus grande part pénètre l'enfant dès la naissance (au plus fort) jusqu'à l'âge de 4 ans (au moins fort), pour décroître ensuite de plus en plus. En général, à 7 ans, ce qui pénètre l’esprit ne constitue pratiquement plus que l'expérience individuelle, à quelques exceptions près.

Ce que nous nommons ici de bagage karmique, c'est toute l'expérience issue de la conscience collective de l'humanité, que l'on s'approprie dès le plus jeune âge, bien involontairement, et qui conditionne un contenu psycho-énergétique que l'on porte en général toute sa vie.

Par exemple, si l'on naît dans une région où se sont produites des guerres, le nouveau-né a suffisamment de sensibilité pour laisser entrer en lui les traces subtiles de ces évènements avec lesquelles il sera en contact. Les liens étant fait, ces traces le relient aux égrégores correspondants qui nourriront sa conscience ou la dirigera toute sa vie, consciemment ou non, s'il ne fait rien pour y remédier ou s'en libérer. 

Rares sont les individus qui se libèrent ensuite naturellement de ces liens. De même, le milieu familial perpétue de nombreux liens de générations en générations à son propre insu, ainsi que la culture ou l'éducation que nous recevons. Et même à distance, des phénomènes qui traversent la conscience collective de siècles en siècles sont recueillis par les nouveaux nés comme un creuset qui recueille l'eau de pluie. Les traces que l'on recueille dépendent à la fois de ce avec quoi nous sommes mis en contact, mais aussi de la qualité sensorielle qui varie d'un individu à l'autre.


Quant à ce qui est de source divine, cela se greffe quelques mois après l'apparition de la vie fœtale. On observe également un autre phénomène qui a lieu au sein de l'Etre lui-même, mais qui se développe peu chez la plupart des individus. Le souffle divin qui pénètre le fœtus va constituer la base de son développement animique.

Il émane directement de l'absolu, ne portant aucun bagage lorsqu'il est émis, émanant juste de Dieu qui prélève en quelque sorte en son sein une ambiance particulière. Cela forme une ligne d'incarnation qui est directement émise de l'absolu vers le corps prêt à le recevoir, comme un grappin. Cette ligne s'ancre dans le cœur, elle est liée à la particule du cœur et la forge même. 

Puis, le souffle descend le long de cette ligne. Mais parfois il traverse différents plans dans lesquels il prélève au passage des informations selon sa nature, qu'il intègre directement dans sa nature animique, ce qui constituera une base de développement de l'être personnalisé, un potentiel déjà acquis sur lequel l'âme pourra s'appuyer comme base de développement. Mais il ne s'agit pas de karma, car l'information est là déjà intégrée.

Après cette traversée, le souffle divin qui s'est forgé là le germe d’une individualité absolue termine sa course dans le corps humain qu'il intègre en toute conscience et dans un éclair de Lumière pour les perdre aussitôt. Mais pendant ces quelques secondes de pleine conscience, il jouit profondément de l'incarnation, un bonheur qui le rattache à la vie et qui fait de l'âme incarnée quelque chose d'unique que ne connaissent même pas les anges.

Jean-Michel Jutge

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