dimanche 26 juin 2011

Illusion spirituelle


Le plus grand des démons est celui que l'on appelle dans nos traditions "Lucifer". Je l’identifie plus au seigneur du mensonge dont parle La Mère que celui qu’elle nomme Satan, qui comparativement reste une entité mineure.

Lucifer siège au centre de la création et maintient tout le monde rebelle en lui. Il est responsable dans la création de l'inversion de la conscience, chez l'homme à l'origine du mensonge, de l'orgueil et d’une forme de l'ego, qui constitue le mode habituel du fonctionnement de la conscience d'où découlent également la projection et l'image de soi. Il peut exister de grandes illusions spirituelles même parmi les réalisés et les avatars qui manifestent une dimension cosmique et de grands pouvoirs.

De nombreuses lumières existent aussi dans la conscience luciférienne. Et toute une fausse spiritualité qui continue de se répandre à travers le monde. La conscience luciférienne porte une grande logique, mais une logique trompeuse. Elle donne l'apparence d'une vérité et d'une élévation mais elle n'a que pour but de détourner la créativité divine pour la mettre sous le joug de sa propre conscience. Elle ne développe pas l'âme, mais elle peut développer une hyper conscience qui appréhende tout dans une logique implacable et une justesse que la raison ne peut détrôner.

Celui qui est prisonnier de la conscience luciférienne peut être également dans une suprême gratification et auto consécration de lui-même où l'homme devient le Dieu de son univers mais s'est coupé du Dieu transcendant. Comme l'avatar Divin, l'avatar Luciférien vit le monde dans sa conscience, à cette différence qu'il le vit par l'esprit, non par l'âme. Il n'a pas fait la part du Réel et de lui-même, confondant les deux, le Réel est devenu lui-même, l'identification est totale. Sa conquête n'est que la conquête du pouvoir, croyant servir l'homme et le devenir mais ne servant que les intérêts de la supra entité qui lui concède au compte goutte ses pouvoirs afin de mieux l'asservir.



L'homme devient alors un démon au parfum de lumière. Ce qu'il reste de son âme ne pourra trouver son salut que tant que durera la vie, par un sursaut existentiel de l'étincelle qui rejette le soi. Dans le cas contraire je n'ose dire ici ce qu'il adviendra après le décès. Tout ce que je présente ici a été vu, non pas dans un recoin de ma conscience, mais dans le macrocosme phénoménal. Ce n'est pas non plus le résultat d'une connaissance ou d'un apprentissage, fussent-ils spirituels.

Mes paroles peuvent paraître crues, ou terribles, mais elles reflètent une réalité où la complaisance et le sentimentalisme n'ont pas de place.

L'homme doit se réveiller de lui-même, de ses réalisations, et de l'existence qu'il s'est donné, car la réalité au-delà des apparences est aussi à l'image du chaos dans lequel se trouve l'humanité. Que nous vivions dans un confort matériel, affectif, spirituel ou autre ne change rien à cela. A ce titre il est important de faire la part du vrai et du faux, en soi d'abord, et chez tous ceux qui prennent la responsabilité de porter le vrai, ou qui y prétendent.

Pour autant, il ne s'agit pas de projeter toutes sortes d'idées et de paranoïa sur quiconque. Ni même de porter une opinion sans en avoir vérifié les fondements. La première des choses est de pouvoir démasquer et reconnaître en soi les influences asuriques ou obscures. Car elles sont légions. Et c’est cela même qui nous rend mortel.

L'entité "Lucifer" n'est qu'un aspect du problème et comme le reste on ne peut la démasquer chez l'autre sans l'avoir au préalable démasquée chez soi. Car toute la manière dont la conscience humaine se forme est imprégnée de cette nature, comme elle est ou fut imprégnées d'autres natures qui nous maintiennent dans un monde surfait et arbitraire.

Jean-Michel Jutge

Aucun commentaire: