dimanche 6 novembre 2011

La mémoire de l'origine

L'âme humaine est incarnée dans le corps de l'homme, et enracinée dans le cœur. De fait, elle se développe à partir du cœur. Mais sa nature vient d'ailleurs, elle est spirituelle, un éclat du Divin qui Lui est au-delà de la création. De fait nous pouvons Le manifester alors à travers l'âme qui est capable de par sa nature de faire le pont entre le Créateur et la création. L'âme est ce qui est « à l'image et ressemblance du Père », on peut comprendre cela.

La création est née d'une singularité au sein du Divin Lui-même, une première chute vibratoire où il s'est transformé en Lumière, créant en parallèle un vide de ténèbres, la Lumière absolue brillant dans ces ténèbres absolues. Il ne pouvait y avoir de création de lumière sans la création de ces ténèbres, et la reconnaissance de l'existence de l'un ne peut se faire qu'en parallèle à la reconnaissance de l'existence de l'autre. C'est la première dualité, mais je préfère le mot dichotomie car toutes les qualités divines restent présentes dans cette lumière, c'est là que la Lumière de Grâce trouve son origine.

Puis chaque fois qu'il y a eu chute vibratoire, un nouvel élément a été créé avec en parallèle son absence. Pour donner en finalité la dichotomie Matière/Néant. Mais le néant ne préexistait pas à la matière, il en est la composante inverse indispensable pour sa création.

S'il y a eu création par chutes vibratoires successives, la mémoire de l'origine reste néanmoins présente au plus profond de la matière, puisque tout ce qu'il y a de réel dans cette création vient de cette origine. Le yogi Sri Aurobindo pour décrire cela disait que le Divin était présent dans la matière mais de manière involuée. Il faut comprendre sous un état tellement éloigné de l'origine qu'il en a perdu les qualités. Mais cette mémoire pousse vers un retour à l'origine.


Il y a donc une recherche de perfection au sein même de la création par une réorganisation de la matière qui la pousse à retrouver cette origine. C'est là qu'il faut voir le mouvement de la vie, et à travers elle l'évolution, dont l'homme est l'élément le plus achevé sur cette terre, puisqu'il intègre en lui un élément de l'absolu, avec tout ce qui existe entre cet absolu et le monde physique.

C'est un retour de la matière elle-même qui petit à petit intègre en elle des éléments de plus en plus subtils qui ont été eux-mêmes le produit de la cristallisation du Divin, cela jusqu'à intégrer l'âme pour l'homme. Il ne faut pas y voir là une dissolution de la matière qui retourne à son état originel car toute la particularité des éléments inférieurs subsistent. Bien que la dissolution de la matière vers sa propre origine existe aussi mais on ne le voit que dans les trous noirs de l'univers.

Jean-Michel Jutge

Aucun commentaire: