lundi 1 août 2011

La question centrale

La question de la dualité est vraiment la question centrale. L'être humain se vit comme un adulte, mais en fait il se comporte comme un enfant. C'est à dire que beaucoup passe par l'affectivité. Ce qui est normal chez l'enfant qui se construit, mais devient pathologique lorsque cela constitue tout le filtre de l'existence.

L'affectivité est faite de frustrations, découragement, désirs, peurs, réactions, rejets et attractions, dépression etc...

Voilà pourquoi peu arrivent à en sortir, car en sortir est encore un produit de cela, peurs, désirs, frustration, et l'on établit avec la liberté et l'amour encore un rapport d'affectivité, et l'on construit un ego de plus, sans même s'en apercevoir, on tourne toujours dans les mêmes sphères.

Mais il est avantageux de voir ses limites, là où certains sont imbus de leur personne. Car c'est à force de voir toutes les limites et les insuffisances de notre condition que naît une intelligence, dont on ne se rendra même pas compte car elle agit en arrière plan, mais une intelligence qui, après nous être brisé de multiples fois, nous apprend à marcher debout.

Cette intelligence là ne peut se transmettre, ou seulement au compte goutte. Elle appartient à l'humain, non à la personne. Elle est la quintessence de l'expérience. Ainsi même dans nos constats d'échec l’on peut apprendre malgré nous, un apprentissage qui n'est pas intellectuel et qui ne peut se traduire en mots.

Jean-Michel Jutge

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