samedi 14 mai 2011

Sur la souffrance

Il y a deux manière de ne plus souffrir. Soit en se rendant insensible, mais cela nécessite de fermer son coeur et se durcir, ce qui n'est pas vraiment une solution. Nous parlons ici des souffrances psychologiques et psychoaffectives.

Soit de consommer toute sa souffrance sans reproduire les erreurs qui l'ont engendrée. Ce qui veut dire se connaître suffisamment pour être libre de soi. Cela ne veut pas dire que l'on n'a plus de sentiments, d'émotions, de joies, de plaisirs, mais plutôt qu'on ne les cherche plus et qu'on les prend simplement comme ils viennent sans s'y attacher. Alors la vie devient simple, belle et joyeuse.

Mais la souffrance n'arrive jamais à sa fin car l'on se trouve pris dans un double processus. La recherche d'une sécurité, affective, psychologique, émotionnelle, ou autre. Et la recherche du plaisir, que celui-ci soit de l’intellect, de sensualité ou d'émotion c'est la même chose. La poursuite de l'amour et des sentiments fait partie de cette dernière catégorie, elle est elle-même souffrance et engendre la souffrance.

Mais s'empêcher de poursuivre pour ne plus souffrir est tout autant une fuite, et nous poursuivrons tout de même et en cachette. Mieux vaut le faire alors en toute conscience et connaissance de cause, sans culpabilité, et apprendre à se connaître dans nos plaisirs et projections afin d'être libre de soi.

Jean-Michel Jutge

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