
La pratique de certaines techniques de méditation et d'états de samadhi nous met directement en relation avec la conscience collective, dont certains aspects appartiennent à l'humanité entière, d'autres au règne animal ou végétal etc. Cette prise de contact laisse rentrer en notre esprit les éléments de conscience et de sensibilité des choses avec lesquels l'on entre en contact et par identification l'on devient ceux-ci. C'est-à-dire que l'on peut par exemple devenir un figuier en son esprit après s'être nourri de sa figue et communier avec "l'esprit" du figuier, vivant en soi l'expérience de sa nature.
Je vais illustrer cela par l'exemple : Je suis un jour entré en unité avec un figuier, en mangeant l'une de ses figues. Il possédait une sensibilité extraordinaire du ciel, du cosmos, et de l'environnement immédiat. Il percevait tous les insectes qui grimpaient sur lui, les fourmis, et qui volaient autours. Il ouvrait volontairement ses figues, en don naturel, pour nourrir tout ce beau monde. La figue était excellente, un nectar. Le plus étonnant était cette sensibilité aux rayonnements cosmiques, et la relation particulière d'osmose qui existait entre l'arbre et les insectes au point qu'il choisisait lui-même de les nourrir.
Les végétaux n'ont pas de conscience propre, comme les animaux ou les humains. La seule conscience qu'ils portent est la mémoire de leur génétique. Toutefois, ils ont une grande sensibilité et une vie qui leur est propre, répondant à l'environnement pour le servir. Ils sont très réceptifs à toutes sortes d'énergies et y réagissent très bien..
Percevoir la création de l'intérieur peut être expérimenté par ce que l'on appelle en yoga les techniques de samyama et de samadhi. Ces techniques nous font sentir ou vivre les choses de notre intérieur, et par l'intérieur des choses elles-mêmes. Pour un praticien avancé, le samadhi peut devenir naturel et spontané, et la communion peut apparaître sans être recherché. Mais le samadhi le plus intéressant est celui qui a lieu sur notre propre soi et conscience pour la connaissance de soi, ou sur le divin lui-même pour en explorer sa nature.
Mais il existe encore une autre manière d'explorer la beauté de ce monde et des autres, en chevauchant l'esprit du divin lui-même. Il nous porte alors de l'infiniment grand à l'infiniment petit et au-delà, nous faisant découvrir les choses à travers son regard lui-même.
Jean-Michel Jutge
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