samedi 11 octobre 2014

Interprétation


Lorsque je m'exprime, je ne m'exprime jamais à partir des mots, mais de faits, de réalités, sinon je le précise. Mais nous connaissons la difficulté de rapporter des faits, surtout lorsqu'ils ne correspondent à rien de concret dans l'esprit de ceux qui les entendent, et encore plus lorsqu'ils correspondent à des idées, des systèmes de compréhension, des interprétations, et encore plus lorsque cela contredit ces mêmes idées.

Car pour discuter sur du concret, il faudrait que chacun sache au préalable de quoi on parle. Celui qui voit contemple la beauté du monde, le nommer vient ensuite. Tout le problème consiste à retrouver la vue.

Jean-Michel Jutge

vendredi 19 septembre 2014

Toute Force Divine


Pour que ce soit clair, j'ai toujours considéré que toute force divine, quelle qu'elle soit, est capable de diviniser la matière ou la nature humaine, si on lui en donne la possibilité. Simplement selon sa nature, son mode de fonctionnement et sa raison d'être, elle le fera de manière différente. Et le résultat ne sera pas le même de l'une à l'autre. Comme la multitude des fleurs et leurs parfums.

Jean-Michel Jutge

mardi 26 août 2014

La Matière Divine

On confond souvent le processus de divinisation du corps, avec celui de la matière. Il y a très peu de matière divinisée dans cet univers. On la rencontre au niveau de la particule divine lorsqu’elle est active, parfois dans les étoiles lorsqu’elles sont christiques, et dans les trous noirs. La matière divinisée, où qu’elle soit, émet un rayonnement sensible, transformateur, et de nature christique. La matière de la terre est destinée à être divinisée. 

Mais cela se fera d’un coup, parce que Dieu pourra s’y introduire, parce qu’une partie de l’humanité aura acquise elle-même la transcendance dans la Transdivinisation du corps, qui n’est pas ici le corps physique mais le corps biologique, pour un nombre suffisant d’individus permettant à Dieu de se rendre présent.

Ici l’immortalité c’est celle du corps biologique vivant sur terre. Un corps dont la matière physique est divinisée est automatiquement ascensionné et ne peut participer que ponctuellement à ce mécanisme car il ne peut rester en ce monde. Mais cette dichotomie devrait disparaître au jour de Dieu, lorsque la terre basculera dans la Lumière.

Jean-Michel Jutge

samedi 26 juillet 2014

La Création


Pour comprendre ce qu’est le monde astral il faut l’aborder dans son contexte global, celui de la création. 

Il y a quatre grandes dimensions dans la création, qui ont chacune leur propre nature. La dimension divine, la dimension de la conscience, la dimension de l’énergie, et la dimension physique. Ce sont des différences de nature, et elles sont étroitement imbriquées les unes dans les autres de manière multiple. Mais elles restent distinctes qualitativement.

Pour résumer elles se sont créées ainsi : du Divin a émané la conscience par une chute vibratoire, et d’où sont issus les plans subtils. De la conscience a émané par une chute vibratoire l’énergie d’où sont issus les plans de l’astral. De l’énergie a émané la matière, toujours par une chute vibratoire, d’où est issu le monde physique. Mais ces quatre niveaux restent distincts.

Le mécanisme de la vie est le phénomène inverse. La matière sert de creuset pour que l’énergie puisse s’extérioriser, ensuite la conscience, puis le Divin. Tout cela s’amalgame et s’organise pour donner la vie telle que nous la connaissons, c’est l’évolution. 

Il n’y a que l’homme qui puisse extérioriser le Divin de sa propre intention. Cette extériorisation et cette alchimie ont lieu dans son microcosme. Etant lui-même le produit de la création, il porte les trois aspects de la densification, ou de l’involution si l’on préfère. Et donc il porte aussi ce qui a construit l’astral. Sur un plan horizontal, ces trois aspects dans notre microsome avec le quatrième, divin, entretiennent chacun une relation avec l’équivalent dans le macrocosme. Donc notre énergie et astral microcosmiques entretiennent une relation avec l’énergie et l’astral macrocosmiques. Voilà pour les liens. Voyons les détails.


Lorsqu’on perd la dimension physique, au moment du décès, ou par dédoublement, il nous reste alors les trois autres dimensions, mais l’astral devient notre base et nous nous retrouvons dans le monde astral. Il serait trop long ici de décrire tout ce que j’ai pu observer dans les dimensions de l’astral. Il y aurait trop à dire, et j’en ai déjà parlé maintes fois. 

Dans le microcosme, les émotions sont le produit des énergies et de leur fonctionnement, donc elles ont un lien étroit avec la dimension astrale. Et selon les influences qui s’y expriment les émotions sont diverses. On trouve d’ailleurs derrière la plupart des émotions négatives l’influence d’entités de l’astral.


Le monde rebelle ce n’est pas l’astral. C’est un univers qui s’est développé dans les dimensions subtiles de la conscience et l’astral, en cherchant aussi à travers celles-ci à dominer la matière. Mais il n’occupe pas tous les aspects de la conscience, de l’astral ou du physique. Heureusement sinon notre univers serait un échec dans l’évolution. 

D’une certaine manière la part qu’il occupe reste faible, mais malheureusement elle est très concentrée sur l’humanité, à cause de rôle que celle-ci doit jouer dans l’univers. Et aussi parce que l’homme est une belle proie subtilement parlant, étant donné qu’il peut développer toutes sortes d’énergies. 

Le mental en tant qu’expression extériorisé des sphères de conscience liées au vivant se projette dans les trois dimensions inférieures de soi, mais parce qu’il les reflète. La nature du mental reste de la conscience. Le vital c’est l’expression énergétique de la vie et des liens qu’elle entretien avec l’astral principalement. Mais tout ceci peut aussi évoluer par le Divin.


Le physique subtil, qu’il soit divinisé ou non, est la frange qui existe entre le monde de la matière et les autres dimensions lorsque celles-ci l’on pénétré. Il n’existe donc pas partout. 

Il a été mis en évidence sous certains aspects par le travail du yogi Sri Aurobindo et de La Mère à travers la descente du Supramental et de la conscience divinisé par cette descente. D’après ce que j’ai pu observer et vu par la dimension divine du Supramental, cette dimension a profondément plongée dans la matière sans en atteindre encore le fond, créant une dimension proche du physique et qui en porte différents éléments, dans laquelle d’ailleurs nous pouvons encore actuellement rencontrer La Mère et Sri Aurobindo. Ils agissent à partir de là.

L’astral comme le subtil nous ont conditionné profondément, dans nos structures même, puisque nous en sommes en partie issus. On ne peut simplement les nier et les rejeter, ce serait se nier et se rejeter soi-même. Nous sommes aussi issus de cela et nous devons le faire évoluer, simplement, en s’associant à une force supérieure de nature divine, ou à des forces saines issues des mondes subtils ou astral, comme celles du Bouddha, du Chi ou d’autres encore qui participent du développement de la vie.

Jean-Michel-Jutge

dimanche 6 juillet 2014

Mourir à soi


Les épreuves rencontrées tout au long de la vie nous font parfois perdent la joie de vivre. D'où la nécessité d'apprendre à mourir à soi-même et au passé, ce qui permet de se renouveler intérieurement parlant, et de retrouver la joie et le sens de la vie. Connaître la mort intérieure et le renouvellement, est le fondement même de la vie et de la liberté.

Jean-Michel Jutge

mardi 3 juin 2014

Le Samãdhi

J’ai parlé d’une naissance pour décrire le nouvel état dans lequel je me trouvais après l’éveil de Kundalini, et j’ai vraiment eu l’impression de devoir tout réapprendre avec un nouveau regard. Ainsi, je me rappelle par exemple m’être retrouvé un stylo à la main, et avoir eu un instant d’hésitation, ne sachant comment écrire. Et lorsque les mots se sont enchaînés, avoir fait cet acte de manière neuve, le découvrir au fur et à mesure qu’il s’affirmait.  

Ceci s’est confirmé pour beaucoup de choses, et la manière dont j’abordais l’existence se faisait avec une conscience inversée, comme si j’avais toujours vécu dans le miroir, et que tout s’était remis à l’endroit. Auparavant je ne voyais du monde que ce que ma conscience me renvoyait, celle-ci s’interposant entre lui et la vision que j’en avais. Mais là, la conscience restait derrière, et par cette nouvelle situation, semblait s’être inversée, ma perception étant directe. Ainsi la conscience ne m’apparaît-elle plus que comme un miroir sur lequel s’accumule l’image de nos expériences, et reflétant le présent, celui-ci se reconnaissant dans celle-là. Mais n’est-ce pas le miroir qui est inversé ? J’ai parfois l’impression de vivre au sein d’une humanité qui prend les choses à l’envers. 

Pendant un peu plus d’une année, je dus tout réapprendre, et je vivais une succession d’expériences et d’états que je ne contrôlais pas toujours mais qui rendirent difficile la vie dans laquelle je m’étais engagé jusque-là. Une année d’études où j’étais ballotté entre la découverte d’un monde et d’un univers fascinants et la nécessité d’accomplir un retour vers les tâches qu’exigeaient mes études, les travaux à l’hôpital la matinée, les cours dans les amphithéâtres l’après-midi, les travaux d’études dans ma petite chambre d’université le soir, ce qui m’occupait à peu près douze heures par jour, et des états de samãdhi qui saisissaient chaque occasion pour se manifester. 

Chaque état de samãdhi était une percée à travers la conscience me faisant percevoir la réalité au-delà des apparences sensorielles. J’avais beaucoup de mal, surtout au début à me concentrer sur mes leçons qui m’obligeaient à mémoriser systématiquement des pages et des livres d’anatomie, de physiologie, etc… D’ailleurs, dès que je me concentrais sur quelque chose, l’esprit s’absorbait, et cela a duré longtemps, aussi longtemps qu’il y eût une terre inconnue et nécessaire à explorer. Imaginez que vous ouvrez votre cahier, vous commencez à lire, à essayer de mémoriser, et sans vous avertir, les mots grossissent, ondulent, et vous vous retrouvez happé dans quelque dimension de l’esprit, n’ayant plus qu’un lien ténu avec votre table de travail, jusqu’à ce que vous reveniez tranquillement pour poursuivre votre leçon, avec un esprit plus vaste, certes, ou une compréhension accrue de l’univers ou de votre nature mais sans avoir pu avancer d’un pouce sur cette tâche des plus ardues qui est celle d’accumuler des informations. 

Ou bien vous soignez un malade, lui massant une plaie, et votre esprit entrant en union avec sa souffrance, n’ayant plus de barrière, vos énergies se transfèrent tout naturellement vers cet être qui en a grand besoin, vous laissant tellement vide qu’il vous faut vous enfuir pour récupérer. Je mettais deux fois plus de temps à réaliser les choses. Mais quelles merveilles de voir ces « anges » que sont les êtres humains, avec leur aura, leur conscience, leur être. Tout cela m’apparaissait dans toute sa splendeur, et chaque individu était un univers à lui tout seul qui méritait mon attention et mon intérêt. 

Ainsi, les envolées de l’esprit me faisaient découvrir le monde sous un tout autre aspect. Je pénétrais dans les pierres et les éléments de la nature, goûtant leurs essences jusqu’à en devenir parfois ivre, ou bien je plongeais dans les profondeurs de moi-même découvrant des espaces de paix, de plénitude, ou des dimensions que je ne soupçonnais pas. Au bout d’une année d’études supplémentaire, je dus me rendre à l’évidence que je ne pourrai jamais exercer cette profession, de par les contraintes qu’elle m’imposait. J’avais autre chose à faire : il me fallait enseigner le yoga et rendre accessible à l’être humain toutes ces merveilles. 

Je voudrais expliquer ici ce que sont ces états d’absorption dans les choses que la science du yoga nomme samãdhi. S’ils étaient nombreux et fréquents dans la période qui a suivi l’éveil de la Kundalini, ils se sont, avec le temps espacés de plus en plus pour réapparaître par la suite périodiquement mais toujours sous de nouvelles formes. Tout d’abord comprenons la nature du samãdhi. La Kundalini dans son éveil complet est un samãdhi, c’est-à-dire la percée de l’esprit, qui, quittant son emprisonnement au fond de la matière (le corps), des instincts (le vital) et de la conscience (le moi), trouve sa liberté en reprenant contact avec notre nature divine profonde. Mais à travers cette percée ne seront transformés chez l’individu que les aspects de celui-ci faisant obstacle à cette percée. 

Ce qui veut dire qu’un éveil de Kundalini ne constitue en rien un état de perfection, tout au plus un instrument supplémentaire nous permettant de réaliser celle-ci pour le peu que nous voulions nous perfectionner, c’est-à-dire accomplir totalement notre vocation et notre nature divine. La Kundalini est donc une brèche dans le chaos et l’obscurité humaine à travers laquelle nous pouvons avoir accès à la réalité, la plus haute étant ici celle de notre réalité divine. Chaque fois que nous empruntons cette brèche, cela l’agrandit et se traduit par un état de samãdhi c’est-à-dire une perception des choses dans la nature même des choses perçues sans que la conscience ou tout autre forme de conditionnement intervienne, à travers la simple présence de l’esprit et de l’être.  Plus la brèche s’agrandit, plus le voile du conditionnement disparaît, laissant de plus en plus souvent l’esprit dans un état de vacuité qui est samãdhi naturel ou rien ne fait obstacle entre le profond et la périphérie. 


Un deuxième fait vient se rajouter à ce mécanisme. Lorsque l’esprit se rend compte de cette double nature, de son état de liberté dans la vacuité et des limites de celle-ci constituant donc les limites de la brèche, il n’a de cesse de faire reculer celles-ci, entrant en samãdhi sur la conscience elle-même, vecteur de ses limites et du conditionnement. Commence alors un lent processus d’intégration, ou de désintégration de la conscience, se transformant alors en Supra-conscience qui est à l’être ce que la conscience ordinaire est à l’ego.

D’autres états succèdent à celui-ci ; mais nous pouvons penser qu’une personne ayant éveillé sa Kundalini mais n’ayant pas réalisé la nature illusoire de la conscience posséderait cette double ambiguïté : celle d’avoir un esprit libre tout en continuant à vivre sur ce que la conscience nous renvoie, sachant au fond de soi où est la réalité, mais la conscience doutant de celle-ci s’attachant à ses propres mécanismes et croyances avec autant de force qu’elle cherchera à imposer ses vues. 

Ceci peut être car l’Être, même réalisé, peut manquer d’intelligence et de force ; mais il lui suffirait de voir l’illusion de cette conscience pour que s’amorce alors ce lent processus. Ainsi, si l’éveil de la Kundalini nous libère de l’autorité extérieure, il ne nous libère pas de notre propre autorité. Je devais réaliser cela quelques années plus tard par un choix de l’intelligence qui fit irrémédiablement tourner l’esprit vers le soi non intégré, pour sa propre fin, laissant les affaires du monde à l’être-présence, choix le plus adéquat pour permettre le développement de cet Être et la fin de cette conscience. Je dois dire que les limites de la conscience individuelle ont vite été atteintes, pour le peu qu’elles aient subsisté, ouvrant l’esprit sur une conscience collective toujours plus vaste et partagée entre plusieurs univers. 

Ainsi, le monde m’est apparu par la suite sous quatre états principaux superposés les uns aux autres, ayant autant de réalité perceptible les uns que les autres, et dont je n’ai pu éviter la confrontation, existant dans chacun d’eux ; le monde de la matière que nous connaissons tous, le monde de l’énergie qui prend de multiples aspects, les mondes de la conscience dont font partie la conscience collective de l’humanité mais aussi celle de la nature, etc..., et les expressions divines, plus courantes que l’on ne croit. 

Extraits de « Lettres aux chercheurs spirituels – Récits autobiographiques » par Jean-Michel Jutge 
© 2014 Editions Elliance

samedi 10 mai 2014

Le Salut

Le " salut " est le don divin de l'immortalité. Il peut se présenter sous plusieurs formes, dont celle de la transfiguration.

Le processus de transfiguration par la Lumière divine, lorsqu’il est actif en soi, a lieu sur tous les plans. Il s’agit de la mutation d'un élément physique, énergétique, émotionnel, psychologique ou autre qui nous compose, en une nature divine. Le creuset en est le corps, la matière première en est le chaos, le feu en est la puissance divine qui forge l'âme issue de cette alchimie. L'âme est le résultat de la transfiguration.

La transfiguration par la Lumière agit indistinctement sur tous les plans de soi, mais nous pouvons aussi apprendre à l'orienter plus particulièrement dans une direction ou une autre. Lorsqu'elle est complète elle a unifié le corps, l'âme, et l'esprit qui deviennent une seule et même chose, résultat des trois composés. Cette transfiguration peut engendrer l’ascension corporelle. Ce qui veut dire quitter ce monde avec son corps pour passer dans les mondes divins de la quatrième dimension. 

Si le processus de transfiguration est suffisamment avancé lors du décès, le corps est emporté avec soi dans l’ascension. Mais si par le décès le corps est laissé sur la terre, il ne s'agit pas d'ascension ni d'immortalité, mais au mieux d'éternité de l'esprit et de l'âme emportant avec eux une plus ou moins grande partie de la nature vitale sublimée, ce qui est déjà bien, car nous conservons la vie, la liberté et l'individualité consciente dans un au-delà subtil imprégné du Divin, poursuivant ainsi notre croissance spirituelle dans l'attente du jour de Dieu où le corps sera recréé.

Jean-Michel Jutge