Concernant les entités, il n'y a pas de hiérarchies dans le degré de bonté ou de malveillance. On ne peut diviser le monde subtil qu'en deux catégories, celle qui fait partie du réel, et celle qui fait partie du monde rebelle. Et l'un s'arrête là où commence l'autre. Nous portons les deux aspects en nous, étant tantôt sous l'influence de l'un tantôt sous l'inspiration de l'autre, voir des deux car tant que nous n'avons pas créé l'unité en nous, nous sommes aussi des êtres multidirectionnels.
Les êtres du réel sont par exemple les anges. Ceux-ci ont différents rôles, ils fertilisent l'esprit, apportent leur protection, aident à la transformation car leur cœur est celui de Dieu. Mais ils ne peuvent s'exprimer que dans l'espace de l'être, par lequel, s'ils descendent plus profondément en nous, c'est aussi parce que nous avons su véhiculer l'être dans les profondeurs. Ils établissent alors le réel dans le chaos, étendant la création et l'harmonisant, ils ont exactement l'effet contraire de celui que peut avoir le monde rebelle.
Il faut rester prudent dans l'approche du monde subtil, car j'ai vu maintes fois les entités du monde rebelle agir par la séduction, prendre l'apparence, le langage, les pouvoirs du monde réel. La construction du monde rebelle est très ancienne, bien antérieure à l'apparition de l'homme sur terre et donc de sa divinité.
Le monde rebelle a hérité de pouvoirs au fil des millénaires par le détournement des forces de vies et de la création qui ont été enfermées dans le corps du serpent. Le serpent rampe sur la terre, il ne peut accéder au ciel, le ciel est le domaine de l'aigle. Ceci n'est pas seulement une image. L'archétype de ces forces existait avant même l'apparition des animaux correspondant. L'Homme doit ainsi se poser le choix de son devenir.
Jean-Michel Jutge