Le microcosme se construit à l'image du macrocosme qui se projette dans le microcosme. Une limite sépare les deux. L'être humain ne vit que dans son microcosme, même quand il croit vivre le macrocosme. En gros c'est comme si nous étions dans une pièce qui par un jeu de miroir reflète sur un écran ce qui se passe devant la fenêtre et que nous étions assis devant cet écran croyant y voir la réalité alors que ce n'en est qu'une image. Nous ne quittons jamais notre chaise, et nous cherchons à comprendre le monde à travers cet écran.
Dans le monde du rêve nous sommes dans le domaine du microscosme. Lorsque nous dormons, nous repassons tous les films, car tout ou presque est conservé dans le subconscient, et nous montons un nouveau film avec les petits bouts de ceux que l'on a, un film qui nous convient.
Parfois par la fenêtre souffle une brise et nous appréhendons quelques éléments du réel. Parfois encore des êtres rentrent dans notre maison. ils peuvent venir des enfers comme des mondes angéliques, et ils viennent s'agiter devant notre écran, donnant un parfum de cauchemard, ou de nirvana à notre réalité. Mais qui s'est levé de sa chaise et a passé la fenêtre ?
Lorsque nous mourrons c'est encore pire. La maison disparait, il n'y a plus d'écran. Alors nous déroulons tous les films et nous construisons une réalité qui sera celle de leurs projections, cauchemardesque ou bienheureuse selon ce qu'aura été notre vie. Nous construisons notre domaine subtil un peu comme un monde onirique qui prend réalité. Mais il existe beaucoup de variantes à ce scénario. Je ne m'étalerai pas plus pour l'instant.
Parfois certains prennent conscience qu'il sont devant un écran, que tout est leur projection. Ils disent qu'ils s'éveillent. Alors le monde apparait tout entier à l'intérieur de soi, illusion de l'éveillé qui ne voit en fait que sa propre demeure. D'autres fois certains, à force de scruter leur écran pour y découvrir la réalité, tombent de leur chaise. La révélation est brutale. En général ils s'empressent d'y retourner rajoutant leur expérience à leur cinéma. Bien plus rare sont ceux qui se retournent, abandonnant les films et les histoires, ils ne sont plus rien et n'ont plus rien à quoi s'identifier. Alors ils découvrent la fenêtre, et voient poindre à travers elle un monde en 3D.
Et puis il y a celui qui s'est fait arraché de sa chaise, par la main de Dieu qui comme un voleur a violé sa maison, ses croyances et ses espérances. Celui-là s'est fait attrapé par le collet et brutalement s'est retrouvé jeté hors de chez lui. Nul ne peut sortir de sa demeure de lui-même...
L'image de la fenêtre est une analogie qui rend compte de la perception du réel. Celui qui n'est plus rien et ne s'identifie plus à rien n'a plus d'image de lui et perçoit les choses telles qu'elles sont, non à travers une image qui est toujours en 2D. C'est pour cela qu'il fait face à la fenêtre. Il n'y a pas besoin de prendre du recul, il n'y a plus personne dans la pièce, il est lui-même la pièce pour ainsi dire.
Lorsque l'on parle de l'identification, c'est celle de nos constructions mentales et psychiques. Libérez-vous en, et vous ne projeterez plus rien sur le monde. Pour autant le monde ne vous apparaîtra pas forcément transcendant, simplement vous le verrez tel qu'il est en fonction de votre nature, de votre sensibilité, de vos ouvertures. Si vous ne portez pas en vous la 4e, 5e ou 6e dimension, elles ne vous apparaitront pas pour autant.
L'analogie a ses limites. Si l'on ne projette plus on est dans la vacuité, ce qui nous permet de voir devant : un écran vide ; derrière : une fenêtre avec un paysage ; et autour : l'intérieur de la pièce et ses décorations auxquels nous n'avions peut-être jamais fait attention. On n'est libre que de soi.
Quittons un peu cette analogie. Toute brêche réalisé dans notre nature humaine et menant vers un accomplissement possède ses propres illusions. Chaque fois que l'on voit la réalité de manière plus profonde et élargie, croire que l'on voit tout, sais tout etc n'est que relatif avec notre perception antérieure. Et il faut souvent une réalisation plus profonde pour s'apercevoir de notre erreur, et une encore plus profonde pour voir la relativité de toutes les réalisations etc. La plupart tombent dans ce piège, certains recréent même une réalité qui parait plus réelle pour celui qui ne voient rien mais qui est en fait une illusion encore plus grande etc...
A quoi se fier donc ? A rien, nous sommes démunis, la sagesse montre qu'il n'y a pas vanité à accomplir quelque chose, que tout ou presque toutes nos investigations ne sont que des fuites et que le monde est d'un réalisme consternant, d'un existentialisme sans détour, que la vie pour être comprise ne peut être prise qu'à bras le corps, qu'il n'y a pas d'état salvateur, seulement des conséquences à nos prises de conscience et nos restructurations créatrice, que rien ne s'arrête nulle part, et que l'on peut tout expliquer par une chose et par son contraire, mais que la vérité est une et que personne ne peut nous l'enseigner. Comprenne qui pourra...
Jean-Michel Jutge
Dans le monde du rêve nous sommes dans le domaine du microscosme. Lorsque nous dormons, nous repassons tous les films, car tout ou presque est conservé dans le subconscient, et nous montons un nouveau film avec les petits bouts de ceux que l'on a, un film qui nous convient.
Parfois par la fenêtre souffle une brise et nous appréhendons quelques éléments du réel. Parfois encore des êtres rentrent dans notre maison. ils peuvent venir des enfers comme des mondes angéliques, et ils viennent s'agiter devant notre écran, donnant un parfum de cauchemard, ou de nirvana à notre réalité. Mais qui s'est levé de sa chaise et a passé la fenêtre ?
Lorsque nous mourrons c'est encore pire. La maison disparait, il n'y a plus d'écran. Alors nous déroulons tous les films et nous construisons une réalité qui sera celle de leurs projections, cauchemardesque ou bienheureuse selon ce qu'aura été notre vie. Nous construisons notre domaine subtil un peu comme un monde onirique qui prend réalité. Mais il existe beaucoup de variantes à ce scénario. Je ne m'étalerai pas plus pour l'instant.
Parfois certains prennent conscience qu'il sont devant un écran, que tout est leur projection. Ils disent qu'ils s'éveillent. Alors le monde apparait tout entier à l'intérieur de soi, illusion de l'éveillé qui ne voit en fait que sa propre demeure. D'autres fois certains, à force de scruter leur écran pour y découvrir la réalité, tombent de leur chaise. La révélation est brutale. En général ils s'empressent d'y retourner rajoutant leur expérience à leur cinéma. Bien plus rare sont ceux qui se retournent, abandonnant les films et les histoires, ils ne sont plus rien et n'ont plus rien à quoi s'identifier. Alors ils découvrent la fenêtre, et voient poindre à travers elle un monde en 3D.
Et puis il y a celui qui s'est fait arraché de sa chaise, par la main de Dieu qui comme un voleur a violé sa maison, ses croyances et ses espérances. Celui-là s'est fait attrapé par le collet et brutalement s'est retrouvé jeté hors de chez lui. Nul ne peut sortir de sa demeure de lui-même...
L'image de la fenêtre est une analogie qui rend compte de la perception du réel. Celui qui n'est plus rien et ne s'identifie plus à rien n'a plus d'image de lui et perçoit les choses telles qu'elles sont, non à travers une image qui est toujours en 2D. C'est pour cela qu'il fait face à la fenêtre. Il n'y a pas besoin de prendre du recul, il n'y a plus personne dans la pièce, il est lui-même la pièce pour ainsi dire.
Lorsque l'on parle de l'identification, c'est celle de nos constructions mentales et psychiques. Libérez-vous en, et vous ne projeterez plus rien sur le monde. Pour autant le monde ne vous apparaîtra pas forcément transcendant, simplement vous le verrez tel qu'il est en fonction de votre nature, de votre sensibilité, de vos ouvertures. Si vous ne portez pas en vous la 4e, 5e ou 6e dimension, elles ne vous apparaitront pas pour autant.
L'analogie a ses limites. Si l'on ne projette plus on est dans la vacuité, ce qui nous permet de voir devant : un écran vide ; derrière : une fenêtre avec un paysage ; et autour : l'intérieur de la pièce et ses décorations auxquels nous n'avions peut-être jamais fait attention. On n'est libre que de soi.
Quittons un peu cette analogie. Toute brêche réalisé dans notre nature humaine et menant vers un accomplissement possède ses propres illusions. Chaque fois que l'on voit la réalité de manière plus profonde et élargie, croire que l'on voit tout, sais tout etc n'est que relatif avec notre perception antérieure. Et il faut souvent une réalisation plus profonde pour s'apercevoir de notre erreur, et une encore plus profonde pour voir la relativité de toutes les réalisations etc. La plupart tombent dans ce piège, certains recréent même une réalité qui parait plus réelle pour celui qui ne voient rien mais qui est en fait une illusion encore plus grande etc...
A quoi se fier donc ? A rien, nous sommes démunis, la sagesse montre qu'il n'y a pas vanité à accomplir quelque chose, que tout ou presque toutes nos investigations ne sont que des fuites et que le monde est d'un réalisme consternant, d'un existentialisme sans détour, que la vie pour être comprise ne peut être prise qu'à bras le corps, qu'il n'y a pas d'état salvateur, seulement des conséquences à nos prises de conscience et nos restructurations créatrice, que rien ne s'arrête nulle part, et que l'on peut tout expliquer par une chose et par son contraire, mais que la vérité est une et que personne ne peut nous l'enseigner. Comprenne qui pourra...
Jean-Michel Jutge