dimanche 19 septembre 2010

La Vérité est Une


Il y a deux types d'approche de la vie spirituelle :

Celle qui consiste à se laisser nourrir, par l'amour divin, la Lumière, être comme des enfants face au Père ou à la vie, dans la simplicité, l'humilité et l'abandon, se laisser porter dans les bras de la vie. Une situation confortable, agréable, insouciante, emprunte de beauté, un simple bonheur de l'existence lorsqu'elle est vécue naturellement.

L'autre approche est celle du combattant. Il ne faut pas le comprendre dans le sens conflictuel que l'homme donne à ce terme, c'est le combat de celui qui cherche à faire avancer la création et il n'a pas lieu sur cette terre, même si les hommes peuvent y réagir par la violence comme cela a été le cas face à certains prophètes.

Car pour que les premiers puissent se nourrir de Dieu dans l'insouciance, il faut qu'il y en ait d'autres qui ouvrent les portes. Et vous n'imaginez pas quel prix chaque conquête spirituelle à laquelle nous avons accès naturellement maintenant, les conquérants ont dû faire face.

Les premiers peuvent ignorer les deuxièmes, le Ciel n'a pas besoin de reconnaissance, il le fait librement et par amour. Et il est vrai aussi que cette seconde approche n'est pas pour tout le monde, qu'elle ne peut être consentie que librement et en toute lucidité, et qu'il peut s'agir parfois d'un sacrifice pour que les autres puissent vivre ainsi dans l'amour conquis.

Mais si nous voulons être totalement efficace dans notre vie spirituelle il faut tenir à la fois de la première nature et de la seconde.

Pour le reste n'oublions pas que la Vérité est Une, même si nous n'en percevons que des bribes, et les contradictions apparentes de celle-ci ne sont que révélatrices d'un manque d'approche unitaire. Cette unité-là se réalise dans Dieu. Si nous pouvons de là où nous sommes voir Dieu, et si nous pouvoir voir ce que nous sommes par le regard de Dieu, alors tout finit par s'éclairer.

Jean-Michel Jutge

samedi 4 septembre 2010

Les forces rebelles


L'existence du monde rebelle vient du fait que Dieu est en grande partie absent de sa création, une création qui est partie du chaos pour aller vers la perfection, mais elle n'est pas achevée, et en attendant il s'y développe des résidus de la vie, qui constituent le monde rebelle, d'où sont issues les forces contraires. Mais les forces contraires n'ont pas de pouvoir en elles-mêmes, il faut comprendre qu'elles ont puisé leur puissance dans les forces de vie de la création en profitant de l'absence de Dieu et en les pervertissant.

L'homme étant une créature du cosmos en subit également les conséquences. Mais l'homme du fait de l'existence de son âme a pour destinée de changer cet état de fait, en devenant le creuset du changement des forces contraires en forces pures pour celles qui peuvent être changée, et mettre fin à celles qui ne le peuvent pas. Ceci doit d'abord être réalisé dans l'individu, puis sur l'ensemble de la terre, puis dans tout l'univers.

Les forces adverses ne sont pas soutenues par Dieu. Toutes les forces qui existent dans la manifestation ont quittée la source divine et agissent en fonction de leur nature et des lois qui les sous-tendent. C'est cette absence de Dieu qui permet aux forces contraires de se les approprier et de les pervertir.

Mais l'homme en faisant intervenir le Divin Lui permet à ce qu'Il se les réapproprie, ainsi les forces, en prenant un aspect absolu, non seulement retrouvent leur fonction originelle, mais en plus portent une intelligence divine créatrice qui fera évoluer la création. Notons que cela est réalisable avec tout type de forces, et pas seulement celles qui ont été détournées par le monde rebelle.

Jean-Michel Jutge

jeudi 19 août 2010

Sommeil, rêve et Eveil


Qu’est-ce qui distingue l'état de rêve, de l'état de veille, ou de l'état d'expériences "spirituelles" ? Trois états de consciences, qui pour ce que j'en observe ressemble à trois "logiques" d'univers.

- Pour répondre brièvement à cette question, il faut distinguer les deux premiers du troisième. La veille et le rêve c'est ce que nous connaissons. En fait nous rêvons tout le temps, sauf que dans la veille cela passe à l'arrière plan et prend une autre forme, le mental, la projection, l'imaginaire, car le rêve s'adapte alors à la réalité, et nous nous mettons à nous identifier.

Dans le sommeil nous ne sommes plus en contact avec la réalité, mais le rêve est alors débridé, il n'a plus de référence extérieure donnée par les sens, alors il part dans tous les sens.

En fait c'est l'esprit qui n'est plus extériorisé et donc se trouve à un niveau plus profond de la conscience qui continue à vivre son histoire et à se réorganiser dans le sommeil par les rêves. Cela permet au corps de se reposer comme nous le savons, mais permet aussi à Dieu de régénérer le corps car nous ne l’habitons plus vraiment et donc ne faisons pas obstacle à cette régénération.

Au réveil l'esprit se projette de nouveau dans le corps à travers les sens mais la conscience reste malgré tout là à rêver le monde, à vivre son histoire personnelle tout aussi construite et illusoire que son ego ou que n'importe quel rêve.

Au milieu de tout cela peut intervenir l'expérience spirituelle. Elle vient d'une dimension au-delà de tout ce dont on vient de parler mais s'y introduit, et donc bouleverse la donne, à la fois du rêve, le l'esprit, de la conscience, de la veille, des sens.

C'est en général une information transcendante de nature animique, donc d'une autre réalité, qui dans le rêve le rend initiatique, dans la conscience l'éveille, dans l'esprit l'illumine, dans les sens les rends extatiques, dans le corps l'incarne.

La perception de l'expérience spirituelle est conditionnée à la fois par la nature de son origine mais aussi par l'élément de soi qui la reçoit, et donc pourra être interprétée différemment selon cet élément. Pour cela l'expérience possède également une nature limitée, mais permet d'appréhender le monde et l'univers, la vie de manière suffisamment différente pour nous approcher de plus en plus d'une vérité de plus en plus vraie tout en nous éloignant de plus en plus de l'illusion que nous prenons pour le vrai. Ce mouvement est exponentiel et sans fin et constitue la joie de l'évolution.

Jean-Michel Jutge

Mantra de la Lumière

jeudi 29 juillet 2010

Être cosmique

Lorsque je vais ou que je me retrouve quelque part dans l'univers, cela se fait en deux temps. Sauf si c'est dans la banlieue immédiate de la terre, et cette banlieue concerne aussi notre galaxie, Il y a tout d'abord un saut instantané qui peux me faire parcourir des milliards d'années lumière.

Ensuite se produit une émergence dans l'univers local et un déplacement plus lent qui me permet de percevoir ce qu'il s'y passe autour. J'existe alors comme un homme perdu dans le vide intersidéral, et cela, les premières fois, peut donner le vertige, mais je n'y suis pas physiquement. Tout ceci ne se passe pas dans le cerveau, même si je garde une sensibilité de mon corps sur terre et de son environnement. Mais là ça dépasse la science.

Je vais encore dire certaines choses, pour que l'on comprenne bien ce qu'est l'homme et ses possibilités. Un jour je me trouvais en conscience planétaire, à l'occasion d'une descente de lumière comme il s'en produit parfois, et souvent je me retrouve dans l'espace, la terre s'étale devant moi, un peu comme les photos prises de l'espace. Et je me suis dis quelque chose comme cela : "tiens, je ne vais pas réintégrer ma conscience ordinaire tout de suite, je vais descendre vers mon corps et le visiter de l'extérieur".

J'avais donc une double perception, celle qui venait de mon corps physique qui était resté en méditation profonde, et celle-là autre par le coté "subtil" de l'univers. Alors je suis descendu vers mon corps, ça n'a pas été difficile de le trouver. C'est une chose vraiment curieuse. Je suis descendu lentement vers lui et me suis placé devant. Alors j'ai ouvert tout doucement les yeux du corps physiques, car je gardais un contrôle sur lui, et j'ai regardé ce qui était là, descendu du ciel.

Il faut savoir que je possède aussi une sensibilité physique des choses subtiles qui me permet de voir tout ce qui est de nature vibratoire que l'on appelle subtile, ondes, vibrations, énergies, forces vitales, entités et même la conscience ou le divin partout où ils se trouvent.

Et donc j'ai vu descendre devant moi cet être qui était une autre partie de moi, celle qui voyageait à ce moment là autour de la terre. Je me voyais des deux cotés selon deux modes de perception différents.

Et j'ai eu la surprise de découvrir que ce corps subtil avait tout à fait la forme et l'apparence d'un être humain, portant même une longue robe couleur bordeaux un peu du style des moines tibétains, mais plus décorée et stylisé, des sortes de mocassins. J'avais une barbe courte, alors que je n'en porte pas, et un visage plus maigre. Ce jour là j'ai unifié les deux corps par l'extérieur, au lieu de le faire par l'intérieur comme habituellement, car c'est par l'intérieur de l'être que je voyage. Ce fut une expérience intéressante.

Si je témoigne ici de tout cela et sans pudeur, ce n'est pas pour me rendre intéressant ou pour prouver quoi que ce soit, mais parce que je pense qu'il est temps que l'homme sache qu'il est bien autre chose que tout ce qu'on a voulu lui faire croire depuis sa naissance. Et ces choses que je vis et bien d'autres sont à la portée de tous, pour le peu que l'on sache sortir de ses conditionnements et explorer la nature de l'Êtreté.

Jean-Michel Jutge

mardi 8 juin 2010

Extinction de soi

Le corps tout autant que l'esprit appartiennent au Divin, la partie divine qui est en nous, l'âme. Ils n'appartiennent pas à ce que l'on appelle communément soi-même, la conscience, l'ego, qui sont différents aspect d'une même chose. Nous, notre identité, ce que l'on considère comme étant soi-même, le soi au centre, notre propre centre, nous avons prit le contrôle de tout cela et nous le vivons dans la légitimité, mais en réalité nous sommes des usurpateurs. Et nous devons mourir nous-mêmes pour qu'il y ait cette renaissance dans l'âme et que tout cela soit redonné à l'être, à l'âme, à la nature Divine. Là est le sens de la mort intérieure.

Cette nature humaine telle qu'elle est communément, telle que nous la connaissons n’est pas un héritage de l’évolution, elle est un produit. « Nous » dans notre conscience, dans notre identité, nous sommes un produit de la chute. Et l'on se considère comme étant ce « soi-même », animé d’une volonté qui commande ce corps, mais tout cela est aussi un produit de la chute.

En toute réalité, à la fois le corps et l'esprit appartiennent à l'âme, et c'est l'âme qui doit reprendre sa véritable place. Et pour que cela soit cette conscience centrale, dans laquelle on vit, qui est aussi celle de l’ego, doit s'éteindre pour que l'identité renaisse au niveau du cœur, c'est-à-dire au niveau de l'âme.

Il s’agit là vraiment d’une extinction de soi, au centre de soi, et d’une renaissance qui a lieu dans notre cœur. A ce moment-là on devient l'humain, on devient l'humain en soi. Alors l'ego ni la conscience ne dominent, l'être humain est de manière entière. Et nous sommes cet être humain qui vivons dans ce corps et nous sommes ce corps, et nous sommes cette vie que porte le corps et nous sommes cet esprit complètement, mais nous ne sommes pas une personne qui habitons au milieu de tout cela, qui commandons à tout cela et qui se différencie de tout cela.

Jean-Michel Jutge